Le jeudi 13 mars prochain, la galerie Art Mûr vous conviez à 3 vernissages :
La ville en mouvement – Rétrospective du travail en art public de Melvin Charney (sous le commissariat de Gwendolyn Owens)
Bien que Charney ait étudié l’architecture, il ne dessinait pas des gratte-ciels ou des maisons, mais souhaitait mettre sa compréhension de l’architecture au profit de l’art afin d’offrir un nouveau regard sur l’architecture urbaine et la ville. À travers un large corpus d’œuvres comprenant tout aussi bien des installations temporaires que des sculptures permanentes in situ, certaines ayant été construites et d’autres étant restées au stade de projets, ainsi que d’extraordinaires œuvres bidimensionnelles, il entreprit de critiquer son environnement urbain.
Visions de Guillaume Lachapelle
Reconnu pour ses sculptures miniatures, prenant l’allure de maquettes ou de prototypes architecturaux, Guillaume Lachapelle poursuit avec sa production plus récente la quête du détail et de la minutie à la même échelle. Depuis déjà quelques années, sa pratique se démarque par le recours à la modélisation numérique et l’impression 3D. Ces procédés technologiques contribuent au développement d’un langage sur le désenchantement, mais dont le prolongement actuel semble bifurquer du côté de la déshumanisation du monde. En effet, les individus et les créatures animales étranges, engagés dans des lieux complexes, ont disparu au profit d’espaces intérieurs et extérieurs inhabités où l’absence est devenue le protagoniste.
Transparency Report de David Spriggs:
Avec l’exposition Transparency Report, David Spriggs poursuit sa réflexion sur le pouvoir et ses stratégies, en remettant en doute le mythe de la transparence de nos sociétés contemporaines. Interrogeant le seuil entre le visible et le caché, Spriggs travaille, comme à son habitude, la métaphore et le matériau du thème central de son exposition. Littéralement, le titre renvoie à des procédés légaux selon lesquels une compagnie doit divulguer certaines informations relatives à ses activités. L’œuvre dépasse largement la simple signification littérale, mais c’est cet imaginaire de lois qui l’inscrit dans un ensemble de considérations politiques. Utilisant une série de pièces de verre montrant divers sacs de voyage représentés à la façon de l’imagerie aux rayons X, l’exposition met en scène une suite d’objets mis à nu. Les couleurs employées rappellent celles des scans de sécurité dans les aéroports, investissant par le fait même la valeur répressive d’un spectre de couleurs. L’exposition utilise des images de bagages aux éléments culturellement chargés de sens : ce qui est caché, ce que l’on transporte, exposé ainsi, offre l’illusion de donner à lire des informations sur soi, de donner un accès direct à son identité.
+ Lancement de Guillaume Lachapelle, Derrière la façade, la septième monographie publiée aux Éditions Art Mûr. Ce catalogue rétrospectif trilingue de 96 pages marque l’évolution de la production de Guillaume Lachapelle, son raffinement et la poursuite et la complexification d’un univers où se côtoient l’étrange, le familier, l’artisanal et la technologie. Dans leur texte, Laurent Vernet, Anaïs Castro et Tina Simon dévoilent certains motifs récurrents du travail de Guillaume Lachapelle tout en permettant au lecteur d’être plongé au coeur de l’espace liminal crée par l’artiste — à la croisée de la réalité perçue et de la réalité imaginée. Ce catalogue est publié aux Édition Art Mûr en collaboration avec le Musée d’art contemporain des Laurentides, l’École d’art d’Ottawa et la maerzgalerie de Leipzig qui représente l’artiste en Allemagne.
Où :
Galerie Art Mûr
5826 rue St-Hubert
Quand :
Jeudi 13 mars 2014, 17h00 à 20h00
Photos: pratiquesactuelles.wordpress.com, cca.qc.ca