C'est habillée de blanc que nous avons découvert la capitale du Japon. Discrête, tempérée et élégante, Tokyo n'est pas une ville facile. Il faut du temps pour être véritablement charmé et oser entreprendre une vraie relation avec elle.
Inconnus que nous étions, nous avons d'abord galéré. Bienheureux dans notre lit à faire la grasse mat', nous nous sommes heurtés aux horaires "décalés" du Japon. Les sîtes ferment bien plus tôt qu'ailleurs : à 16h00, n'imaginez plus commencer une visite... Nous qui nous étions accomandés d'un rythme vacancier, il nous a fallu réapprendre à brancher notre réveil pour ne pas rater tous nos plans. Il faut dire aussi que notre guide (dont nous ne mentionnerons pas l'édition...) nous a laissé un peu seuls sur la planète ! Nous pensions également que la nourriture asiatique n'avait plus de secret pour nous. Eh bien, finalement non. Nous avons ramené un caddie presque vide dans l'appartement que nous avions loué. Et, à part quelques "bolinos" de nouilles, rien de vraiment japonais dans nos estomacs. Ici, le poisson sous toutes ses formes (et surtout les plus déconcertantes) est roi. Nous prendrons donc le temps de découvrir tout cela progressivement.
A Tokyo, il faut déambuler dans les quartiers pour s'imprégner de l'ambiance. Nous avons aimé Akihabara, le paradis des jeux vidéos et des mangas. A Ueno, où nous logions, nous avons profité du grand parc et de son zoo où il y a notamment des pandas géants, un ours polaire, des rhinocéros et même (tenez-vous bien) des lapins-kangourou (mais ça, ça nous a fait un peu peur...).
Le frénétisme de Shibuya, connu grâce ses nombreux magasins et ses passages piétons bondés (d'ailleurs, c'est seulement ici que nous avons vu quelques touristes), nous a donné envie de faire du shopping. Il faut quand même entrer dans plusieurs boutiques avant de trouver des vêtements à prix accessibles.
Et puis, autre atmosphère, à Asakusa et son temple Senjo-ji, où nous avons tirés notre omikuji. Mais pour Sophie, pas de bol, c'est une mauvaise fortune qui est sortie de la boite. Rassurez-vous, pas de quoi s'inquieter. Pour conjurer le sort il suffit d'accrocher le petit papier à la branche d'un arbre situé près du temple. Un endroit très prisé des japonais.
Nous aurions aussi particulièrement aimé voir les sumos. Malheureusement, nous n'étions pas à la bonne période pour les tournois. Nous nous sommes, en revanche, consolés avec le musée du Ryogoku où nous avons pu admirer les habits tradionnels des anciennes gloires.
Ici, tout est polissé. Les rues sont impec', les tokoyites en complet costume cravate pour les hommes et tailleur pour les femmes, et surtout la courtoisie est de mise. Imaginez, par exemple, que tous les chauffeurs de bus sont tenus de saluer d'un "arigato gozaimasu" chacun des passagers qui descend du bus !
Pour nos premiers pas au Japon, ce n'est donc pas tellement les paysages mais plutôt la culture qui nous dépayse. Difficile de briser la glace pour que Tokyo laisse entrevoir un petit bout de son intimité. Tant pis, les formes sont aussi jolies. Mais attention, nous ne parlons pas ici de nudité ! Ce sera le sujet d'un prochain article sur les onsen...