La pratique de l’exercice physique -et mental-dans la jeunesse, a son importance sur le risque de développement de démences précoces, vers 60 ans. Cette étude de l’Université de Göteborg (Norvège), menée sur plus d’un million de participants, montre qu’une mauvaise santé cardiovasculaire et un faible Q.I. à l’âge de 18 ans sont associés à un risque accru de démence plus tard dans la vie. En synthèse, ces conclusions, présentées dans Brain, sensibilisent à la santé physique et notamment cardiovasculaire à l’adolescence pour une bonne santé cognitive au grand âge.
L’analyse montre que
· les hommes qui jeunes ont une mauvaise santé cardiovasculaire ont un risque multiplié par 2,5 de développer démence précoce plus tard dans la vie.
· Un Q.I. plus faible est associé à un risque multiplié par 4.
· Quant à la combinaison de ces 2 facteurs, elle multiplie le risque de démence précoce par 7.
Ces associations subsistent, même après prise en compte des autres facteurs de risque, tels que l’hérédité, certains antécédents médicaux ou le niveau socio-économique.
L’exercice muscle aussi le cerveau : L’exercice physique et mental réduit le risque de maladie neurologique en optimisant les fonctionnalités des cellules nerveuses et la génération de nouvelles cellules nerveuses. L’exercice physique ou cardio-vasculaire rend le cerveau plus résistant aux lésions et à la maladie, expliquent les chercheurs. Ils appellent à plus de recherches sur les mécanismes par lesquels l’exercice physique et mental peut affecter la prévalence des différents types de démence. Peut-être, suggèrent-ils, faudrait-il recommander la pratique de l’exercice en prévention puis en traitement des démences précoces ?
Source: Brain March 6, 2014 doi: 10.1093/brain/awu041 Cardiovascular and cognitive fitness at age 18 and risk of early-onset dementia
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