11/03 Le Front National, un parti comme les autres, en mieux ?

C'est la ligne que veut défendre Le Pen Junior pour tenter de conjuguer l’échec de Le Pen Senior à s'imposer comme un recours crédible face aux difficultés de la gestion politique du pays.Cette ligne utilise des réflexes simples, indémontrables, mais nichés au fond de beaucoup de désespoirs, de jalousies, d'échecs personnels : hier c'était mieux ; ce qui arrive est la faute à...(au choix : les émigrés, les juifs, les arabes, les franc-maçons, les noirs, les technocrates, les étrangers en général et, somme toute, les « autres »)Dans la forte situation de crise sociale et économique que nous traversons, le désespoir, la difficulté pour sortir la tête de l'eau, pour comprendre, augmente le nombre de cibles potentielles et la complexité de la situation permet de faire passer les thèses les plus absurdes pour de possibles solutions.Ce qui « n'a pas été essayé » parce que d'évidence n'apporte pas de solution ou même, ne peut qu'aggraver les choses, attire les « déçus » de quelque chose. Et fait passer pour une « vérité » l'idée saugrenue que les personnes choisies par le ou la leader sont meilleurs et n'ont aucune des tares qu'on reproche à d'autres. Des vraies oies blanches, compétentes en tout.Le sociologue Michel Wieviorka décrypte «Six idées fausses à propos du FN »  (à lire sur le blog de Michel Wieviorka hégergé par Rue 89, ici)C'est un éclairage utile pour situer le FN à là place réelle qui est la sienne dans la société, loin des limbes où il prétend vivre.© Jorge