Par Renozecut
Synopsis :
Le général grec Thémistocle tente de mobiliser toutes les forces de la Grèce pour mener une bataille qui changera à jamais le cours de la guerre. Il doit désormais affronter les redoutables Perses, emmenés par Xerxès, homme devenu dieu, et Artémise, à la tête de la marine perse…
Ca y est, il arrive, le film (pas) tant attendu que ça, la suite du célèbre 300, qui a vu naître (il était déjà né un peu avec l’Armée des morts en 2004) Zack Snyder, intitulé 300 : la naissance d’un Empire et réalisé par un total inconnu Noam Murro. C’est d’ailleurs étrange de voir qu’ils ont mis presque 8 ans entre les deux films, là où Hollywood s’empresse de produire suites, remakes, et autres prequels. Mais c’est là où ce film est intéressant c’est qu’il n’est ni vraiment un prequel ou un sequel mais un « pendant ce temps à Vera Cruz ». Je m’explique.
Le film commence un peu comme son prédécesseur, avec la reine Gorgô, femme de feu Léonidas (qui d’ailleurs en vrai était son oncle…), qui raconte l’histoire du pourquoi du comment à quelle sauce. Une grosse partie du film se retrouve en flash-back pendant l’action du premier 300 : tandis que Xerxès, roi des Perses aux allures d’une Charlize Theron dans une pub Dior – tellement piercé qu’on dirait le Pont des Arts – montait son armée pour aller se faire voir chez les grecs, Thémistocle, chef de l’armée athénienne, tentait de réunir la Grèce (à l’époque c’était un bordel politique, tout le monde se réclamait d’être plus puissant que l’autre) pour en découdre et surtout ne pas se faire défoncer car les Perses étaient environ dix fois plus nombreux. Mais les fiers spartiates, menés par Léonidas, partent de leur côté et se font défoncés lors de la célèbre bataille des Thermopyles, à ne pas confondre avec thermodactyl, ça c’est chez Damart. S’en suit alors une série de batailles navales plutôt impressionnantes bien que rocambolesques.
Dans les faits historiques (et oui je me suis renseigné pour toi), c’est assez exact concernant lieux et batailles. En ce qui concerne les personnages en revanche, Themistocle (deuxième guerrier au nom le plus à coucher dehors après Nono le Petit Robot) interprété par un autre inconnu Sullivan Stapleton, au charisme d’un contrôleur de la SNCF (si tu es contrôleur de la SNCF tu vois ce que je veux dire…), n’était pas vraiment une machine de guerre mais un homme d’état et fin stratège, donc ça m’étonnerait qu’il pouvait faire son truc avec le cheval (tu comprendras en allant le voir). Artémise, interprétée par Eva Green qui en fait des caisses mais qui a certainement la plus belle poitrine du cinéma donc on lui pardonne, était certes une guerrière chevronnée et a officié aux côtés de Xerxès, mais n’a pas été trouvé dans la rue mais est de sang noble. Et Darius 1er, dont la mort rend fou de rage son fils Xerxès qui promet de se venger, n’est pas du tout mort lors de la bataille de Marathon d’une flèche dans le cœur mais de maladie, tout simplement. Voilà pour l’histoire.
En ce qui concerne le film, autant te dire que 300 à côté, c’est « les Bisounours rencontrent les Teletubbies pour faire des gros câlins ». Et vas-y que je te coupe un bras, que je te plante mon épée dans la tête, que je t’égorge, le tout dans un excès de ralentis/accélérés qui ont fait la réputation de Snyder et de 300. Le film est bien plus sanglant et bourrin que le premier mais aussi moins fun et second degré que son prédécesseur. Il est plus sombre, que ce soit dans la couleur ou dans l’ambiance. Dès le début, on est jeté dedans avec une scène proche du débarquement d’Il faut sauver le soldat Ryan et ses ralentis sur le sang, du sang et encore du sang. En tout, il doit y avoir environ 12 000 litres de sang.
Le film prend donc un autre ton et se démarque de son aïeul par un côté sérieux qu’on peut lui reprocher. Je ne parle pas du côté hyper patriotique qui est bien présent (on avait reproché au premier d’être une représentation des US vs l’Iran) et peut être un peu relou. L’animation reste cependant impressionnante, et certains passages m’ont fait pensé aux flashes-back de God of War (info pour les gamers). Dommage que le personnage principal soit interprété par un candidat de Top Chef parce que perso, il ne me donne pas envie de le suivre sur un bateau.
Ne t’attends donc pas à voir un copié/collé du premier car on en est loin. Pas de « THIS IS SPARTAAAAA », ou « Tonight, we dine in hell ! », pas de grandes phrases chocs, et pas de personnages atypiques comme Leonidas et toutes sa bande de tablettes de chocolat. Note toutefois (je dis surtout ça pour les filles), on retrouve un disparu depuis longtemps, Drazic, oui, tu n’avais pas entendu ce nom depuis longtemps mais Drazic d’Hartley cœur à vif est là, et joue un rôle assez important. Voilà pour l’anecdote.
Conclusion : Un film qui ne casse pas trois spartes à un canard mais quand même à voir, pas en famille mais avec les copains, avant de manger de préférence, en 3D ou pas, ce n’est pas vraiment important, sauf pour la première bataille et les sorties en mer. Voilà, bon film !