En pleine Seconde Guerre mondiale, sept hommes – directeurs et conservateurs de musées, artistes, architectes et historiens d’art – se jettent au cœur du conflit sans la moindre expérience en tant que soldats pour aller sauver des œuvres d’art volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes. Mais ces trésors sont cachés en plein territoire ennemi, et leurs chances de réussir sont infimes. Pour tenter d’empêcher la destruction de mille ans d’art et de culture, ces « Monuments Men » vont se lancer dans une incroyable course contre la montre, en risquant leur vie pour protéger et défendre les plus précieux trésors artistiques de l’humanité…
Créée en juin 1943 par le président Roosevelt, la Commission américaine pour la protection et la sauvegarde des monuments artistiques et historiques en zones de guerre va permettre la constitution d’un groupe de volontaires – environ 350 personnes de 13 nationalités différentes – engagés pour la préservation et la restitution de chefs d’oeuvres volés ou menacés de destruction. Grâce à leur mobilisation, leurs expertises, leurs réseaux et leurs recherches minutieuses, plus de 5 millions de tableaux, sculptures, tapisseries… seront restitués.
Face à un tel sujet historique ô combien passionnant – et encore peu traité au cinéma -, George Clooney décide de repasser derrière la caméra et s’entoure d’un casting des plus prestigieux réunissant Matt Damon, Cate Blanchett, Bill Murray, John Goodman, Jean Dujardin… pour rendre hommage à ces hommes de l’ombre héroïques.
L’intention semblait donc bonne et des plus réjouissantes. C’était sans compter ce désir incompréhensible d’adapter l’Histoire sous un angle comique dont l’effet frise le ridicule tout au long du film.
Soit, Clonney et ses potes ont eu l’air de s’être bien marrés sur le tournage et l’on imagine non sans mal les concours de grimaces et autres « clonneyries » improvisés entre les scènes. Mais à trop verser dans le divertissement, « M. Nespresso » livre un film ultra édulcoré, manichéen au possible et sans la moindre émotion, si ce n’est l’exaspération du spectateur devant ces joyeux Yankees caricaturaux débarquant tels des super héros dont l’excès de patriotisme – ces messieurs n’hésitent pas à brandir le drapeau américain même dans les situations d’urgence – verse dans le pathétique.
Le seul intérêt de Monuments Men est de donner envie de s’intéresser davantage à George Stout et à ses hommes dont le film s’inspire, et de découvrir Le Front de l’art, le livre souvenirs de Rose Valland, résistante qui permis la sauvegarde de milliers d’oeuvres du Musée du Jeu de Paume.
Pour le reste, Clooney signe une pseudo-comédie potache, aux accents mélodramatiques insupportables (amateurs de violons, vous serez servis), inapproprié, vain… Tout bonnement décevant.
Sortie le 12 mars 2014.
Monuments Men Bande-annonce VO