Très drôle à nouveau la polémique sur les affiches de Miguet et d'Hidalgo. D'abord, à de rares exceptions près, la dauphine delano-proclamée n'a jamais été critiquée par la presse pour avoir recouvert tout Paris du sourire photoshopé de son clone. Miguet, lui, a au contraire été copieusement éreinté. Mais le plus cocasse est la note du service technique de la propreté s'émouvant qu'on ait osé placarder des affiches contre Hidalgo et en concluant : "Merci aux divisions d'engager des tournées de surveillance et de procéder dans les meilleurs délais aux signalements des sites concernés à la circonscription fonctionnelle afin que les équipes de désaffichage puissent intervenir." Son texte suinte une déférence plus que protocolaire et hiérarchique. Il est la preuve qu'une sorte de surmoi conditionne désormais les hauts fonctionnaires parisiens, qui conçoivent la défense des intérêts des socialistes comme un réflexe naturel. "C'est un excès de zèle" dut concéder Hidalgo, prouvant ainsi que ce type de zèle lui semble naturel à condition qu'il soit sans excès. Voilà ce que donne la mise sous boisseau de Paris, de ses agents et de ses richesses après 13 ans de delanoisme. Et la meilleure preuve qu'il faut y mettre impérativement un terme dans trois semaines.