Une campagne électorale des municipales paradoxalement molle ! À Narbonne comme partout ailleurs . Après la révolte des bonnets rouges et les « jours de colère » qui ont suivi, un taux de chômage et de prélèvements fiscaux très élevé , et une côte de confiance de l’exécutif historiquement basse comme elle ne le fut jamais, on aurait pu s’attendre au contraire à une mobilisation des électorats de droite et du centre afin de sanctionner la majorité et leurs représentant locaux. Force est de constater qu’il n’en est rien dans ma petite ville, qui se veut grande, de Narbonne .Tout se passe comme si la stratégie de nationalisation de ces municipales par l’opposition n’imprimait pas et celle de sa localisation par la majorité non plus. Comment l’expliquer ? Par une opposition divisée et sans leader incontesté, bien sur ; la conviction des électeurs aussi qu’il n’y a pas , chez les dirigeants des partis de gouvernements, de différences radicales d’orientations économiques et sociales, sauf à la marge, sans doute ; et enfin l’intime conviction qu’il ne peut être fait confiance aux extrêmes de droite et de gauche pour diriger et administre d’importantes collectivités, le tout sur un fond de déception d'un électorat de gauche hésitant et tenté par l'abstention. Dernière pièce au tableau, la toute récente séquence sur les affaires associant politique, justice et médias, 15 jours avant ces élections, qui nourrit le « tous pourris » déjà bien prégnant chez les français … Une séquence inattendue, qui certes va doper l’abstention et le vote contestataire, mais aussi favoriser les maires sortants par un retour d'intérêt vers les politiques et gestion de collectivités de proximités … Alors comment cela va se traduire dans les urnes de ma ville de Narbonne. Eh bien , je n’en sais rien ! Certes les concurrents de droite et de gauche font le boulot : voiturettes publicitaires, porte à porte, exhibitions dominicales sur le parvis ou autour des tonneaux des Halles, distribution de mimosas et de cartes postales, foulard blancs et caches nez rouges … programmes, petites phrases et basses calomnies circulent évidemment , comme toujours, et comme toujours volent démagogiquement aussi baisse des impôts, et augmentation des dépenses . Difficile donc de saisir les lignes de force politiques dans ce climat « gazeux » . On se croirait dans une salle de cinéma à moitié vide sur l’écran de laquelle est projeté un film muet avec des acteurs aux profils flous … Je dois dire qu'il me tarde d’en sortir pour vite réaliser ce qui peut l’être dans un pays en crise afin de se recentrer sur un réel plus prosaïque sans lendemains forcément radieux. Le Père Noël est passé depuis belle lurette ; et depuis mercredi dernier nous sommes entrés en Carême ! Quarante jours, comme chacun sait - enfin, je veux bien le croire - qui symbolisent les temps de préparation à de nouveaux commencements. Pour ceux qui aspirent à prolonger leurs mandats, comme à ceux qui souhaitent leur succéder...