Faciliter le retour au pays des compétences algériennes à l’étranger, notamment, ceux établis en France, à travers leur intégration dans le marché du travail, tel est l’objectif assigné au 1er forum ITN Emploi « Spécial Algérie » qui se tiendra, à l’Espace Charenton à Paris les 28 et 29 mars.
Organisé par le cabinet conseil en recrutement et formation à l’international, ITN (International Talents Network) spécialisé dans la sélection des algériens
établis à l’étranger, cet évènement qui se déroulera en partenariat avec l’opérateur de la téléphonie mobile Djezzy, et le quotidien El Watan pour la partie média se veut, ainsi, un rendez-vous
inédit en ce sens qu’il permettra de mettre en avant le potentiel du marché algérien de l’emploi et les modalités de recrutement par les entreprises algériennes qui auront affiché leur intérêt
pour cette initiative qui intervient dans un contexte de crise économique en Europe limitant, ainsi, les opportunités de recrutement. Aussi, la contribution de l’association « Cadres et
étudiants algériens de France » qui regroupe déjà quelque 16.000 personnes, a affirmé, hier, la directrice associée d’ITN, lors d’une conférence de presse organisée au siège de la chambre
algéro-française de commerce et d’industrie, Mme Marie Aude Labrosse, constitue une opportunité pour diffuser l’information, et élargir le réseau de la communication entre les recruteurs et la
communauté des compétences et autres étudiants intéressés par la formule qui a drainé 200 souscrits, l’objectif étant d’atteindre 600, a-t-elle affirmé. « Nous proposons, en
collaboration avec nos partenaires associatifs, des journées d’information sur le contexte de l’emploi en Algérie, pour aider les étudiants et cadres à préparer leurs candidatures auprès
d’entreprises algériennes », a-t-elle souligné dans ce sens. Il s’agira, en définitive, d’un Salon qui vise à mettre en relation les recruteurs des entreprises algériennes avec les jeunes
diplômés et cadres désireux de faire carrière dans leur pays, et qui s’adresse aux jeunes Algériens, étudiants ayant accompli un complément d’études en France, diplômés de
l’enseignement supérieur français, et ceux en poste en France à la recherche d’une opportunité d’emploi dans leur pays. Et c’est à ce niveau qu’intervient le rôle d’intermédiaire
d’ITN qui propose des postes en adéquation avec le profil des postulants qui doivent justifier au moins du niveau (Bac +5), a précisé la conférencière. A ce jour, Renault Algérie, Djezzy, NCA
Rouiba, le groupe Bel Algérie, Djezzy, ont confirmé leur adhésion à cette initiative en attendant que d’autres rejoignent la démarche notamment Sonatrach. Mme Marie Aude Labrosse estime qu’une
quinzaine d’entreprises serait l’idéal à atteindre pour cette première édition en espérant une plus grande participation pour la seconde prévue en novembre prochain. Ce sont plutôt des
spécialités spécifiques qui sont demandées par les recruteurs à savoir, le marketing, le management qualité, l’agronomie, les télécoms et le contrôle de gestion, et parfois, d’autres qui
« n’existent pas en Algérie », a déclaré la directrice associée d’ITN. Aussi, « 80% des CV recueillis émanent de gens qui ont étudié en Algérie et effectué des compléments d’études
en France », a-t-elle indiqué. Dans le même contexte, elle a affirmé que « les opportunités du marché algérien sont en croissance mais sur des postes spécifiques ». Le Salon qui
sera inauguré par M. Philippe Houdy, ex-président de l’université d’Evry qui a mis en œuvre 17 accords de coopération entre universités françaises et algériennes, prévoit des conférences censées
aborder la situation du marché algérien de l’emploi, les outils de création d’entreprises, et des séminaires tout au long de l’année avec le concours de spécialistes. Le choix porté sur la France
pour cette première édition s’explique par le fait que ce pays accueille quelque 5.000 étudiants algériens/an et que les Algériens représentent la première communauté estudiantine de Paris. En
fait, plus de 25.000 étudiant algériens suivent des études à l’étranger sachant que la France demeure le premier pays d’accueil avec 23.735 étudiants recensés en 2011-2012, constituant ainsi la
troisième communauté estudiantine de France après les Marocains et les Chinois.
D. Akila
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