Ceci est une histoire bidon, mais, quizz : pour combien de temps ?
Car au rythme effréné auquel les fabricants se concurrencent, pour faire monter la mayonnaise en bourse (et faire vite quelques profits à réinvestir après prélèvement à placer dans son paradis fiscal préféré) nos smartphones envahissent notre espace vital chaque minute un peu plus.
Le tournant du moment est la domotique. Déjà qu'il semblait impossible de changer de bagnole sans avoir le smartphone approprié à la marque, on nous propose maintenant de nous préparer à passer par l'engin pour ouvrir le frigo, allumer le feu sous la soupe ou trouver le meilleur chemin pour courir au petit coin pour une envie pressante, soumise cependant à la disponibilité du smattruc.
Car avec tout ce qu'on lui met sur ses frêles épaules, il va faire de journées de 24 heures pleines sans repos. Aura-t-il bientôt une appli pour charger la batterie pendant qu'il est en ligne ?
Sans exagérer : à la fin de l'année dernière Apple se vantait de proposer plus d'un million d'applications ; Androïd annonce autant plus un petit peu ; Windows, une misère, plus de 200.000.
Il faudrait des écrans pliables de quelques milliers de pages pour les contenir. Sans parler des jeux sur petit écran, de télé sur petit écran, etc.
C'est génial, me direz-vous : tout le monde peut faire son choix personnel et non seulement trouver chaussure à son pied (l'appli pour sort bientôt) mais changer « d'environnement » à loisir.
« Cherche femme d'âge indifférent, nationalité indifférente, culture indifférente, incapable de se servir d'un smartphone pour vie heureuse dans l'ignorance la plus crasse du monde tel qu'il va »
Je m’apprêtais à publier cette annonce dans le périodique préféré pour la chose par mes arrière grands parents lorsque j'ai appris qu'il est, lui aussi, numérisé, qu'il n'est plus français et, sauf pour « l'autre et plus si affinité » pas chasseur non plus.
Vite, une appli pour m'enlever la camisole !
© Jorge