Resurrection // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Resurrection a longtemps été comparée à Les Revenants, la série de Canal +. A tord ou à raison, la thématique est belle et bien la même. Et avant de découvrir la
nouvelle version du pilote de Babylon Field, voici donc Resurrection, une série américaine de ABC adaptée d’un livre nommé The
Returned. Sauf que ce n’est pas du tout la même chose que la série française sur bien des points. Finalement, les deux séries ne partagent que leur thème principal. Les grandes lignes de
Resurrection sont assez plaisantes et ce premier épisode est une vraie petite réussite. Il nous plonge dans un univers à la fois surréaliste et visuellement très attachant, sans parler du fait
que les émotions sont présentes et montent à tord et à travers tout au long. Créée par Aaron Zelman (Esprits Criminels, Damages), on retrouve
tout de même un peu de la formule qui a pu faire le succès de ce scénariste d’un point de vue assez policier. Ce n’est pas un reproche puisque c’est une manière d’introduire le sujet que je
trouve plutôt intéressante et qui change de ce que l’on a déjà pu voir par le passé sur cette thématique des « revenants ».
Le petit Jacob, un américain de 8 ans, est retrouvé au beau milieu d'un champ en Chine. Un agent du service de l'immigration est chargé de le ramener dans le village d'Arcadia où il a grandi.
Lorsqu'il frappe à la porte de la maison familiale, ses parents n'en croient pas leurs yeux : leur fils est mort bien des années plus tôt et celui qui se présente à eux lui ressemble pourtant
comme deux gouttes d'eau, comme s'il n'avait jamais vieilli. Rapidement, les Garland et leur entourage découvrent que le phénomène est mondial. S'agit-il d'un miracle ou le signe annonciateur de
l'apocalypse ?
Au casting il y a aussi Samaire Armstrong (Newport Beach) que je suis très heureux de retrouver ou encore Frances Fisher
(Eureka). Le casting est très réussi lui aussi et chacun offre une vision différente mais intelligente de l’histoire. Il n’y a clairement rien à redire de ce point de vue là et
Aaron Zelman a su justement se retenir de trop en faire. Peut-être est-ce un gros point commun avec Resurrection ? En effet, le fait que la série prenne son temps pourrait être
un élément de similitude. Finalement, l’allure de ce premier épisode donne clairement envie d’en voir un autre ne serait-ce que pour voir si les promesses faites sont tenues. On ne connait pas
encore toutes les conséquences de ce qu’implique ce retour mais le téléspectateur élabore au fil de l’épisode ses propres petites théories. Ce n’est cependant pas aussi lyrique que Les Revenants,
il n’y a donc pas de cette forme de rêve qu’il est difficile de cerner. La mise en scène est soignée, on est très loin des productions glossy de ABC. On est ici face à quelque
chose de qualité, plus proche de ce que la chaîne avait pu produire avec Lost de J.J Abrams.
Note : 9/10. En bref, c’est beau, efficace et il y a un rythme particulièrement bien dessiné tout au long de cet épisode. A suivre…