Accélérateur linéaire de particules robotisé et table de positionnement robotisée (pour radiothérapie et radiochirurgie stéréotaxique)
Source iconographique et légendaire: http://www.medicalexpo.fr/prod/accuray/accelerateurs-lineaires-particules-robotises-tables-positionnement-robotisees-radiotherapies-radiochirurgies-stereotactiques-70693-424188.html
Notre but était d’examiner si la radiochirurgie stéréotaxique sans radiothérapie sur cerveau entier comme traitement initial chez des patients atteints de cinq à dix métastases cérébrales montre des résultats non-inférieurs à ceux obtenus chez des patients atteints de deux à quatre métastases cérébrales, en terme de survie globale.Dans cette étude observationnelle prospective, nous avons recruté des patients atteints d’une à dix métastases nouvellement diagnostiquées (tumeur la plus grande < 10 mL en volume et <3 cm en diamètre ; volume tumoral cumulé ≤15 mL), montrant un indice de performance Karnofsky de 70 ou plus et provenant de 23 institutions situées au Japon. Les procédures standard de radiochirurgie stéréotaxique ont été appliquées chez tous les patients ; les tumeurs d'un volume inférieur à 4 mL ont été irradiées à une dose de 22 Gy en périphérie de la lésion et les tumeurs au volume situé entre 4 et 10 mL à une dose de 20 Gy. Le critère principal d’évaluation était la survie globale, pour laquelle la marge de non-infériorité - pour ce qui est des résultats obtenus chez les patients atteints de deux à quatre métastases - était fixée à une valeur correspondant au niveau supérieur de l’intervalle de confiance – IC – 95% pour un hazard ratio (HR) de 1.30. Toutes les données ont été analysées sur population en intention de traiter. L’étude s’est achevée le 30 décembre 2012 pour ce qui est de l’analyse des résultats obtenus pour le critère principal évalué ; cependant, le monitorage des effets secondaires induits par la radiochirurgie stéréotaxique ainsi que les mesures neurocognitives continueront sur un échantillon donné de patients jusqu’à la fin de l’année 2014. (…).Nous avons recruté 1194 patients éligibles entre le 1er mars 2009 et le 15 février 2012. La durée médiane de survie après radiochirurgie stéréotaxique était de 13.9 mois [IC 95% 12.0-15.6] chez les 455 patients atteints d’une tumeur, de 10.8 mois [9.4-12.4] chez les 531 patients atteints de deux à quatre tumeurs, et 10.8 mois [9.1-12.7] chez les 208 patients atteints de cinq à dix tumeurs (HR 0.97, IC95% 0.81-1.18 [moins que la marge de non-infériorité], p=0.78 ; Pnon-infériorité<0.0001). Les événements indésirables dus à la radiochirurgie stéréotaxique sont survenus chez 101 (8%) patients ; neuf (2%) patients atteints d’une tumeur présentaient un événement indésirable ou plus de grade 3-4 en comparaison des 13 (2%) patients atteints de deux à quatre tumeurs et des six (3%) patients atteints de cinq à dix tumeurs. La proportion de patients présentant un événement indésirable ou plus - quel qu’en soit le grade - lié au traitement n’a pas montré de différence significative entre les deux groupes de patients aux tumeurs multiples (50 [9%] patients atteints deux à quatre tumeurs versus 18 [9%] patients atteints de cinq à dix tumeurs ; p=0.89). Quatre patients sont décédés, principalement des complications liées à la radiochirurgie (deux patients porteurs d’une tumeur et un patient dans chacun des deux autres groupes). Nos résultats suggèrent que la radiochirurgie sans radiothérapie du cerveau entier, appliquée chez les patients atteints de cinq à dix métastases cérébrales, n’est pas inférieure à celle appliquée chez les patients atteints de deux à quatre métastases. En tenant compte de l’invasivité minime de la radiochirurgie stéréotaxique et le peu d’effets adverses par rapport à la radiothérapie sur cerveau entier, la radiochirurgie stéréotaxique pourrait représenter une alternative appropriée chez les patients présentant jusqu’à dix métastases cérébrales. Prof Masaaki Yamamoto MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant – première, 10 mars 2014
Financement : Japan Brain Foundation
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ