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HUMEUR
10/03 Venezuela. Jeunesse en danger ! Pas d'abandon possible.
Publié le 10 mars 2014 par
Jorge
Le problème qui se pose au Venezuela -et dans toutes les parties du monde- est celui-ci : de quel droit, pour quels motifs un État peut-il affronter sa jeunesse ?
C'est du suicide, qu'aucune idéologie ne peut prétendre justifier. Encore moins si elle est supposée « de gauche »
Maduro est arrivé au pouvoir « par la grâce » de Chavez ; par se qualités propres il n'avait aucune chance d'y parvenir. Désigné par un Chavez mourant, il a bénéficié de la peur des « chavistas » de démolir tout l'édifice s'ils contestaient ouvertement son accession au pouvoir ; ils l'ont donc soutenu selon le bon vieux dicton politique français : « comme la corde soutien le pendu »
Ce qui se passe aujourd'hui au Venezuela est le début d'une véritable mise au clair de la « suite » de la mort de Chavez, ce que le gouverneur de l'État de T
á
chira, José Vielma Mora, un « chavista » de la première heure, a bien précisé dans ses déclarations publiques à la radio:
« si le chavisme doit se passer de Maduro pour survivre, il le fera »
Les « vieux partis » : Action Démocratique (AD. social-démocrate) Copei (Démocrate Chrétien) MAS (socialiste) et même « l'ancienne gauche marxiste » sont laminés, inexistants. La droite dure n'a pas depuis longtemps un parti comme peut l'être l'UMP en France ou le P.P. En Espagne, les « forces » de droite anciennes s'étant dilué dans le passe entre AD et Copei.
Il faut donc une reconstitution de fond en comble de la structure partisane politique. Le « chavisme » sous une forme difficile à définir aujourd'hui, sera une des composantes, marquée à gauche et pour un temps encore, vraisemblablement majoritaire, même si cette majorité n'est plus que relative.
Il est difficile d'imaginer que cette reconstitution ne se fasse pas sans une nouvelle Constitution plus « nationale » que « partisane » seul moyen d'éviter des options opposant systématiquement une partie du pays à l'autre, comme l'a fait le chavisme jusqu'à présent. Et une véritable indépendance du pouvoir législatif et du pouvoir judiciaire envers l'exécutif, que le chavisme a aussi aboli dans les faits.
C'est donc un long processus qui passe probablement, avant toute chose, par une mise à l'écart de Maduro et d'une bonne partie de ceux qui l'entourent ainsi comme la dissolution des groupes parallèles qui loin de lutter contre l'insécurité, mettent en coupe réglée le pays.
Cela ne peut pas se faire en sacrifiant la jeunesse du pays.
Et cela ne peut pas se faire si les États-Unis veulent s'arroger un rôle de guide qui bloquerait d'entrée très certainement une grosse majorité du pays.
C'est trop utopique pour ceux qui tiennent au Venezuela, de rêver à un sursaut d’intelligence comme celui de la Tunisie ?
© Jorge