10/03 Tensions Russie-USA : Conseils d'un vieux diable.

La presse : « Kissinger appelle au dialogue russo-américain »Il a mis du temps, ce cher Henry ! Mais il faut lui reconnaître que mieux vaux tard que jamais et que beaucoup d'autres aux States (et pas que aux States) n'en sont pas encore là.Si Poutine a réussi à se créer un socle de popularité sur lequel il surfe -aidé, lorsque le besoin se fait sentir, par toutes les autres méthodes apprises dans sa jeunesse au KGB- c'est parce que l'humiliation des peuples de la Fédération Russe a été énorme, en passant d'un poste haut au palmarès mondial à de la broutille « émergente » c'est à dire : sous-développée.Et à être considérés et traités comme tels par le monde entier et plus particulièrement par les États-Unis. Prendre Poutine de face comme seule approche ne peut que le renforcer chez-lui dans un peuple qui, dans son énorme majorité a bien moins confiance dans les USA qu'en son Tsar Vladimir. Comme d'ailleurs bien d'autres peuples, par exemple en Amérique Latine, que les États-Unis n'ont jamais cessé de vraiment considérer comme leur « jardin sur l'arrière »Seule une ligne qui ne bouche pas à la Russie la possibilité de redevenir un grand État au niveau mondial, à condition que cela se fasse dans le respect des peuples, à commencer par ceux qui avaient été « conquis » après la deuxième guerre mondiale et qui ne veulent pas faire partie d'une nouvelle « union de républiques » new-look, peut conduire à une «coexistence pacifique » durable.Vu la manière russe de prendre l'affaire ukrainienne il n'y avait peut-être pas d'autre moyen, pour finir dans une table de négociations, que de montrer ses biceps face à eux. A condition de ne pas se tromper : il ne peut s'agir que de « montrer les muscles » pas de prendre les devants dans le « je t'écrase et je suis tranquille » L'Otan existe et tout le monde le sait. Inutile de la mettre en avant alors que la diplomatie n'a pas encore épuisé ses ressources.C'est lent, mais plus juste et plus durable.© Jorge