Magazine Humeur
Une petite histoire réelle pour remonter le moral.Ce n'est pas une campagne électorale et ça ne se passe pas en France, mais en Afrique, au Ghana.Sans surprise, les banques ne raffolent pas des pauvres ruraux, qui obtiennent rarement des prêts.Une coopérative de femmes du nord de Ghana prend le sort de ses membres en main, en s'entre-aidant financièrement et en devenant une « coopérative bancaire »La salle de réunions de celle-ci, où se tiennent les séances de travail un jour par semaine, est au pied d'un arbre de karité ; c'est en ce lieu que sont examinés les besoins, consentis les prêts et versés les apports hebdomadaires de chaque membre, entre 0,5$ et 5,00$ pour maintenir et accroître les fonds de la coopérative.Les prêts sont de relais de culture, des avances pour commencer une petite activité artisanale, comme la fabrication de savons et autres produits à vendre sur les marchés, mais aussi des prêts pour accroître la surface cultivée ou pour permettre la construction ou l'agrandissement d'un logement.Dans un seul district du nord du Ghana, 500 entités coopératives fonctionnent de la sorte aidant à l'amélioration du niveau de vie de quelque 12.000 personnes.Ces « banques » ne seront pas cotées demain à la bourse de New York, mais leur petit travail de fourmi permet d'aider ce pays à réduire la pauvreté, améliorer l'ordinaire de nombreuses familles paysannes et, peut être le plus important, d'accroître le niveau de formation des enfants, qui peuvent alors espérer un avenir meilleur.Oui, il y en a de bien plus malheureux que nous.Plus courageux, peut-être aussi...© Jorge