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Dario Franceschini sera t’il le sauveur de Venise ?

Publié le 10 mars 2014 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

X X : Homme politique italien du XXIème siècle, qui sauva la cité lagunaire de Venise d’une destruction à courte échéance, car eût le courage d’interdire l’accès à la lagune des grands paquebots de croisières.

Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons aucun nom à proposer à la Mémoire de la Grande Histoire. Celle que retiendront les générations futures à qui nous empruntons le patrimoine d’aujourd’hui.

Dario Franceschini sera peut-être le nom qui remplacera ces deux X ?

Dario Franceschini

Lors d’un déplacement à Venise pour le sommet des Federcongressi, le nouveau ministre des Biens Culturels a déclaré "Nous devons certainement prendre soin de la richesse économique donné par le tourisme, mais pas au détriment de la beauté de Venise, qui est le patrimoine de tous et carte de visite pour la nation."

Pour que les choses soient claires et pour enfoncer le clou, il a de suite publié sur son compte tweeter :

Basta!

Assez des paquebots en face de San Marco! Un risque et une gifle à la splendeur de Venise. Surtout que pour la Maire il existe des alternatives.

Dario Franceschini, né le 19 octobre 1958 à Ferrare, est un homme politique et un écrivain italien, ministre pour les Relations avec le Parlement du gouvernement Letta depuis 2013, puis ministre des Biens culturels du gouvernement Renzi depuis février 2014.

Fils de l’ancien député Giorgio Franceschini, secrétaire d’État à la présidence du Conseil des ministres dans les gouvernements de Massimo D’Alema puis de Giuliano Amato, il fut nommé secrétaire du Parti démocrate (PD), en février 2009, après la démission de Walter Veltroni.

Vietare il passaggio delle grandi navi davanti San Marco.

Le ministre Franceschini trace l’agenda du nouveau gouvernement : "Traiter le tourisme patrimonial , mais pas au détriment de la beauté de Venise, la capitale de la culture dans le monde".

Bien que nous étions à la Maritima, qui n’était pas le lieu le plus adapté, du point de vue diplomatique pour le dire, le ministre de la Culture, Dario Franceschini, en déplacement à Venise pour le sommet de Federcongressi, n’a pas mâché ses mots. A partir d’une observation (La beauté de Venise ne se discute pas), le ministre immédiatement soulevé une question épineuse : la relation entre la Sérénissime et le tourisme.

Venezia sia la carta

"Aucune personne de bon sens ne peut se résoudre à comprendre pourquoi on fait passer des navires gigantesques par cet itinéraire devant San Marco". Propos immédiatement approuvés par Giorgio Orsoni, le maire de Venise, qui voit enfin un signal positif et fort.

Très vite, sur Twitter, samedi, le hashtag #grandinavi a connu un vif et rapide succès.

#grandinavi

Donc, sa conclusion qu’il a reprise sur son compte Tweeter et sur sa page officielle Facebook : "Per questo bisogna vietare il passaggio delle grandi navi davanti a San Marco, proprio a tutela della bellezza della capitale della cultura nel mondo"

Franceschini a donc écrit, noir sur blanc que la protection du patrimoine collectif est à mettre avant les intérêts économiques de certains groupes. A l’heure ou Vtp, l’association des croisiéristes dépose un recours devant le Conseil d’État, car elle considère que la réduction imposée par les dernières règles fera perdre leur emploi à 2500 travailleurs. Cela sans apporter le moindre début de preuve, bien entendu comme toujours.

Mais, pour le moment, le ministre de la Culture n’a pas le dossier entre ses mains, puisque le 20 mars prochain, c’est au ministère des Infrastructures et de l’Environnement que seront précisés les 8 projets alternatifs au passage des grands navires de croisière devant San Marco., et qu’aujourd’hui, rien ne dit qu’il sera invité par son homologue.

Le ministre de la Culture, qui fait partie du sérail politique italien, saura t’il ne pas se laisser corrompre par ces compagnies, déclarées dans des paradis fiscaux et que l’on sait proches des milieux peu regardants ?

Seul l’avenir nous le dira, mais la disparition des grands paquebots de la lagune de Venise est un impératif vital pour le Patrimoine de l’Humanité, à court terme.

Dario Franceschini à Venise, avec Paolo Baratta, président de la Biennale

Dario Franceschini à Venise, avec Paolo Baratta, président de la Biennale

Post scriptum.

Dario Franceschini est également écrivain, son premier roman, en 2006, Dans les veines ce fleuve d’argent (Nelle vene quell’acqua d’argento), aux éditions Bompiani lui vaudra, en 2007, le prix du Premier roman de Chambéry.

Son second roman, La follia improvvisa di Ignazio Rando, fut publié en 2007.


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