Comment élit-on le prix de ‘rien’ ? Il y a la valeur d’usage (ici : zéro !) et la valeur conférée par celui qui l’achète, prêt à y mettre 4.99 euros de plus. La différence : un concept marketing. Cela s’applique évidemment à tous les types de produits ou de service : il y a toujours une valeur d’usage de base, puis la valeur ajoutée marketing qui permet d’atteindre le prix final. En un sens, une entreprise comme Danone s’est spécialisée dans des produits a priori à valeur d’usage faible (eau, yaourt) et à leur conférer, par l’univers qu’elle crée autour de ces produits, une valeur finale élevée en comparaison.
Cela renvoie justement aux parfums, maquillage et soins, particulièrement ceux des marques les plus haut de gamme. La valeur d’usage peut être relativement similaire à celle de produits moins chers, et le mix marketing est là pour concrétiser la valeur ajoutée. Il ne faut cependant pas penser immédiatement à une manœuvre plus ou moins malhonnête : si on a immédiatement en tête des éléments ‘irrationnels’ du mix (image de marque, visuel publicitaire, esthétique du packaging, noblesse proclamée des ingrédients etc…), celui-ci peut également jouer sur des éléments plus factuels : praticité et ergonomie du packaging, performance de la formule (facilité d’application et tenue du maquillage etc…).
Sauf à le considérer comme un pur imbécile, le consommateur juge aussi le produit sur ses qualités intrinsèque et ne lui reste fidèle dans la durée que si le service rendu lui parait à la hauteur du prix.
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