A. était éveillée depuis longtemps.
J’arrive à temps pour voir l’horizon s’éclaircir progressivement, jusqu’à la violente lueur jaune du soleil ascendant.Nous sommes pas mal en retard, ce qui inquiète A. qui va rater sa correspondance ferroviaire.
Les shiloms et les joints circulent de plus belle. Je retrouve un gars rencontré au Tourist Guest House d’Agra.Violente lutte dès la sortie du bateau, jusqu’au départ du taxi qui traine ensuite à la recherche de clients qui amélioreraient son remplissage.
Bombay Central. Le train est raté, A. hésite.
Je téléphone à Gaurang. A 15h, il m’apportera quatre lettres de France.D’ici-là, je vais installer mes quartiers au Stiffles Hotel, 70 rps la chambre.
Retour à Bombay Central où A., affolée, m’annonce sa décision de repartir pour Goa, la lutte pour un ticket ayant émoussé sa détermination, regrettant son échec et l’argent ainsi gâché.
Thé avec Gaurang qui, toujours aussi sérieux et paternel, nous emmène autour de la gare au YMCA, au Bus Stop puis manger des Idlis et des Bams.
Il repart un peu plus tard et A. vient s’installer dans ma chambre.Dîner au Delhi Darbar, surpeuplé. A la table d’à côté, deux couples français que j’avais reniflés de loin et qui sont certainement des PNC aventurés en dehors du Taj Mahal. Ça parle psychologie, c’est propre et ça sent bon.
Curieuse sensation de se promener avec A., être menu et aux aguets dont le comportement non-conformiste attire les regards et provoque l’irritation d’une population des plus intolérantes à l’égard de ses membres épris d’individualisme. Elle fume, se vêt comme elle l’entend, accompagne un étranger et n’admet pas un machisme des plus choquants. De quoi s’attirer la colère des deux sexes qui se sentent insultés, bafoués, quelle que soit la classe sociale à laquelle ils appartiennent.
_____________________La carte de la journée_____________________