Ambiance à l'UMP: "On va tous vous trancher la gorge"

Publié le 14 mai 2008 par Oldchaps
S'il est des moments difficiles pour les président c'est bien ceux-ci, une anniversaire qu'il aurait bien aimé ne pas avoir à supporter, un déplacement difficile à Vienne hier (voir la vidéo). Il n'en fallait pas plus à ses troupes parlementaires pour déserter l'hémicycle hier pour ne pas avoir à voter la loi OGM. Le projet de loi n'est donc pas passé à une voix près. La chasse aux sorcières a donc commencée dans les rang de l'UMP avec comme bouc émissaire un jean François Coppé pas très combatif. Le nouvel Observateur nous donne en pâture le commentaire à chaud d'un ministre après le vote : "On va tous vous trancher la gorge", aurait ainsi lancé, dans un sourire figé, un ministre à l'un des proches de Jean-François Coppé dans les couloirs de l'assemblée.

A vouloir chercher les boucs émissaires un peu partout dans ses rangs, l'UMP a peut être oublié qu'une part relativement importante de ses députés ne sont pas pour les OGM, un député défendait ce matin sur France-Culture son choix ainsi que ceux de certains de "ses camarades".
Nous sommes donc là bien entendu en face d'un mauvais projet de loi comme le clame l'opposition ainsi que quelques députés de la majorité à mots couverts.

A trop vouloir regrouper les troupes pour suivre le président, les ministres sous le joug du président ont oubliés un peu vite qu'ils s'adressaient aux élus de la république, et ceux-ci votent en leur âme et conscience. Nicolas Sarkozy voulait, voilà quelques mois, redonner du pouvoir aux élus,or dès que certains osent s'aventurer en dehors du terrain présidentiel par conviction, la foudre s'abat sur eux. Il n'y a donc peut être pas besoin de légiférer pour "redonner" du pouvoir aux parlements. Il suffirait peut être que les élus prennent des positions claires vis à vis de leurs convictions qu'importe si elles dérangent un tant soit peu leur parti et au delà le gouvernent.
J'ai bien peur que nous n'en soyons pas encore là, j'ai bien l'impression au contraire que le suivisme est de rigueur dans cette corporation là et que les voix dissonantes si il en restent ne sont là que pour voter selon la décision du gouvernement du président.
A trop vouloir suivre le fonctionnement clanique du privé, ce gouvernement se perd un peu plus dans un habitus législatif lorsqu'il devrait être parlementaire.

                                               Nicolas Sarkozy à Vienne
       
   nicolas sarkozy à vienne
   envoyé par thibdr38