CONTEXTE
J’ai découvert récemment les MOOC (pour massive open online course ou cours en ligne ouvert et massif) gratuits offerts par divers organismes et notamment de grandes universités.
Gardant quelques regrets vis-à-vis de mon cursus scolaire légèrement chaotique, j’y ai trouvé l’occasion de satisfaire ma curiosité en abordant des notions qui manquent à ma culture générale.
C’est pourquoi je me suis inscrite au cours de découverte de la science politique offert par l’UCL en Belgique. Je m’accroche, pour le moment, mais entre le boulot à temps plein et les trois enfants, ce n’est pas évident. J’espère arriver au bout, on est pile au milieu des 6 semaines.
Bref, tout ça pour expliquer le contexte dans lequel il m’a été demandé de lire des extraits du Prince de Machiavel. Mais, restant sur ma faim et cette oeuvre étant tombée dans le domaine public, je me suis empressée de télécharger la version complète et le lire dans son entièreté.
EXPLICATIONS
J’ai dû faire quelques recherches pour comprendre dans quel contexte ce livre avait été écrit.
En gros résumé, Machiavel, exclu de la vie politique et administrative de Florence pour suspicion de conspiration, tente de se racheter une présence en dédiant ce livre à Laurent II de Médicis.
Ce livre est une analyse des comportements et actes ayant réussi ou n’ayant pas réussi aux princes, allant de la Grèce antique à l’époque contemporaine de Machiavel (16e s) pour gagner et garder le pouvoir.
D’un premier abord, on peut comprendre pourquoi on attribue à cet auteur la phrase "la fin justifie les moyens", même si ce n’est apparemment pas lui qui l’aurait écrite/prononcée. Il écrit tout de même "Que le prince songe donc uniquement à conserver sa vie et son Etat: s’il y réussit, tous les moyens qu’il aura pris seront jugés honorables et loués par tout le monde"
Cependant, il écrit aussi "Faire de grandes entreprises, donner par ses actions de rares exemples, c’est ce qui illustre le plus un prince".
Il associe le Prince et la Nation et, bien que beaucoup d’auteurs ont décrypté son oeuvre en y associant le terme machiavélique (définitions du Larousse: "Qui est digne de la doctrine de Machiavel, considérée comme négation de la morale" – "Qui est d’une grande perfidie, d’une scélératesse tortueuse : Projet, personnage machiavélique"), d’autres l’ont analysée plus en profondeur et estimé qu’elle était pro-républicaine. Ainsi, Jean-Jacques Rousseau, dans son Du contrat social (en cours de lecture chez moi), écrit « En feignant de donner des leçons aux rois, il en a donné de grandes aux peuples. Le Prince est le livre des républicains ».
Novice en la matière, c’est surtout l’aspect historique et l’analyse des prises de pouvoir qui m’ont intéressée dans l’ouvrage mais j’ai apprécié également les recherches que j’ai fait en parallèle à la lecture.