Christophe Carlier, L'Assassin à la pomme verte.
Un livre que je n'ai fermé (avec regret) qu'une fois la dernière ligne lue que je vous livre (car cela ne gâche pas le suspens) : Ce sont des sensations dont j'avais perdu le goût depuis des années, et qui me font trouver le printemps délicieux.. C'est un roman que j'ai adoré... plein de légèreté et d'élégance, comme une bulle de champagne... ! Pitch : « J'éprouvais pour Elena une tendre reconnaissance. J'avais toujours voulu tuer quelqu'un. Pour y parvenir, il me manquait simplement de l'avoir rencontrée ». Craig, fraîchement débarqué des États-Unis comme Elena d'Italie. Tous les deux se trouvent pour une semaine au Paradise, un palace Parisien où l'on croise parfois au bar d'étranges clients. Extraits : Elena : « J'ai fait couler un bain en regardant, dégrisée, ce décor dont je m'étais imaginé le premier soir, qu'il me protégerait de tout. La vasque blanche et le miroir brillaient d'un éclat irréprochable. Les serviettes épaisses et les fioles de bain moussant m'avaient attendue docilement pendant ces heures où, très loin, dans un autre monde, de mauvais génies manigançaient ma chute. J'ai approché de mon visage un cube de savon vert pâle, poli comme un morceau de jade, qui a répandu dans l'air un frais parfum de menthe. Il était plus doux qu'un galet adouci par la mer et d'une tiédeur presque végétale. Je l'ai serré dans ma main comme si je croyais encore en son pouvoir. Je l'ai passé sur mon front pour effacer ma disgrâce, mais le conte de fée avait pris fin... »Craig : « J'avais l'impression qu'elle s'était habillée pour un dîner de gala. Robe noire, paupières mauves. Elle tombait d'un livre pour venir s'asseoir à ma table et je goûtais comme un grand vin cette page de littérature italienne qui m'avait donné rendez-vous au restaurant de l'hôtel... »