Les femmes chinoises se sont émancipées en une génération. Leur vie dans une société en plein changement ne ressemble plus à celle de leur mère. D'abord à cause du socialisme à spécificité chinoise, bien différent du communisme. Et ce qui a aussi changé, c'est la politique de l'enfant unique. Les mères pouvaient certainement compter sur une ribambelle de frères et sœurs, chacun ayant son rôle dans la famille. Les femmes de maintenant sont à la fois filles et fils, toutes les attentes des parents reposent sur elles. On veut qu'elles embrassent des carrières d'hommes. Comme la nature est ce qu'elle est, c'est encore elles qui font des bébés (et de préférence des petits mecs), alors les parents s'inquiètent de leur trouver une âme sœur et leur reprochent de ne pas être assez soumises en critiquant, par exemple, des promotions professionnelles craignant de faire fuir des bons partis. Dès qu'elles atteignent l'âge respectable de 25 ans...
Pour celles qui ne voudraient rien entendre, qui aimeraient foncer dans une carrière, tout n'est pas simple. Dans ce pays où beaucoup d'emplois sont trouvés grâce au guanxi (relations), ce sont les hommes, par tradition, qui sont reliés au travers de soirées arrosées, de karaoké, et ce n'est pas chose pour une femme d'entrer dans le cercle.
Quelques chiffres :
52.5 : l'âge moyen de la retraite pour une femme
27 : l'age de sheng nu, ces Chinoises dont personne ne veut
699 : le nombre de députées au Congrès National (sur 3000). 23.4%, bien mieux que lors du premier Congrès où elles n'étaient que 12%. Heureusement qu'elles ont atteint cette proportion, car en 2007 il a été décidé qu'elles devaient être au moins 22%. Ouf!
J'ai piqué et adapté ce texte en 2013 en prévision de ce 8 mars. L'ennui est que je n'ai pas noté la source