Le Musée du Luxembourg à Paris présente une exposition sur Joséphine du 12 mars au 29 juin.
Ce n'est pas la première exposition française sur Joséphine ces dernières années, mais la première dont je parle. Je préfère ne pas trop mélanger les beaux-arts à des figures connues, même si elles jouent un rôle important dans leur évolution. Joséphine est assurément une merveilleuse et Napoléon un incroyable. L'influence des deux sur les arts de leur époque est fondamentale. Ils jouent leur rôle avec conviction, et se feront même sacrés impératrice et empereur dans un cérémonial à l'antique. Avec eux c'est la fin d'une époque et le début d'une autre … mais pas seulement avec eux.
Cette exposition s'inscrit dans le cadre du bicentenaire de la mort de l'impératrice Joséphine, survenue le 29 mai 1814 dans son château de Malmaison. Celle-ci est née à la Martinique en 1763. Bonaparte l'épouse, la monte sur le trône et la répudie ne pouvant avoir d'enfant d'elle. Elle se retire alors dans son domaine de Malmaison où elle se consacre notamment à son goût des arts et des jardins.
« L'exposition permet, grâce à des prêts exceptionnels, d'évoquer, outre sa vie, tous les domaines dans lesquels Joséphine a laissé son empreinte, à commencer par les arts décoratifs, en montrant le luxe de ses ameublements et de sa table, la mode à travers l'élégance et la richesse de ses toilettes et de ses bijoux. L'art du portrait est également à l’honneur au moyen d'œuvres aussi emblématiques que son grand portrait par Prud'hon, aujourd'hui au Musée du Louvre, ou celui de Gros, conservé au musée Masséna de Nice. Le visiteur découvrira l'intimité de ses appartements, son goût pour les collections les plus variées - peintures anciennes et modernes, sculptures, antiquités - mais aussi sa passion pour les jardins, les fleurs et les oiseaux. Ces aspects, souvent méconnus, illustrent le rôle capital que Joséphine a joué dans la constitution du style de l'époque consulaire et impériale. Pour la première fois en France, il sera ainsi possible d'évaluer la place de Joséphine dans l'art français, ce qui n’aurait été permis sans la générosité des prêteurs, publics et privés, tant français qu'étrangers, tels le Musée du Louvre, le Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Victoria & Albert Museum, S.M. le Roi Carl XVI Gustaf de Suède qui a consenti à des prêts d’objets de sa collection personnelle et l'apport des collections de Malmaison. »
Photographies du dessous : « Robe à traîne de l'impératrice Joséphine soie, broderies de
fil d'or, tulle, 135 x 300 cm. Musée national du château de Malmaison. © Rmn-Grand Palais / Droits réservés. »