Magazine Culture

La merveilleuse Joséphine

Par Richard Le Menn

JoséphinePrudhon Photographies du dessus : « Pierre-Paul Prud'hon. Portrait de l'impératrice Joséphine dans le parc de Malmaison. 1805. Huile sur toile, 244 x 179cm. Musée du Louvre, Paris. © Rmn-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot. » L'impératrice est ici représentée dans le style de la merveilleuse qu'elle est, dans un jardin à l'anglaise romantique, avec ses cheveux coiffés à l'antique, sa robe à la grecque très fine, le châle, les souliers plats.

Table de Toilette Tuileries300
Photographie de gauche : « Jacob-Desmalter. Table de toilette de l'impératrice aux Tuileries. 1804. 140 x 132 x 73 cm. Musée national du château de Malmaison. © Rmn-Grand Palais / Daniel Arnaudet. » Il s'agit du nouveau genre de table toilette, très éloigné de celle du XVIIIème siècle mais proche de la futur coiffeuse.

Le Musée du Luxembourg à Paris présente une exposition sur Joséphine du 12 mars au 29 juin.

Ce n'est pas la première exposition française sur Joséphine ces dernières années, mais la première dont je parle. Je préfère ne pas trop mélanger les beaux-arts à des figures connues, même si elles jouent un rôle important dans leur évolution. Joséphine est assurément une merveilleuse et Napoléon un incroyable. L'influence des deux sur les arts de leur époque est fondamentale. Ils jouent leur rôle avec conviction, et se feront même sacrés impératrice et empereur dans un cérémonial à l'antique. Avec eux c'est la fin d'une époque et le début d'une autre … mais pas seulement avec eux.

Cette exposition s'inscrit dans le cadre du bicentenaire de la mort de l'impératrice Joséphine, survenue le 29 mai 1814 dans son château de Malmaison. Celle-ci est née à la Martinique en 1763. Bonaparte l'épouse, la monte sur le trône et la répudie ne pouvant avoir d'enfant d'elle. Elle se retire alors dans son domaine de Malmaison où elle se consacre notamment à son goût des arts et des jardins.

Robe Cour300
Photographies de droite : « Jean-François Bony. Robe de cour dite de l'impératrice Joséphine. 1er 1/4 du XIXe s. Tulle brodé au point de chainette, de tige de nœud et passé empiétant, soie, chenille de soie, coton. H. 1m37, l. de la traine : 1m37. Prof. de la traine : 1m12, L. d’une manche à l’autre 53 cm. Musée des tissus de Lyon. © DR. »

« L'exposition permet, grâce à des prêts exceptionnels, d'évoquer, outre sa vie, tous les domaines dans lesquels Joséphine a laissé son empreinte, à commencer par les arts décoratifs, en montrant le luxe de ses ameublements et de sa table, la mode à travers l'élégance et la richesse de ses toilettes et de ses bijoux. L'art du portrait est également à l’honneur au moyen d'œuvres aussi emblématiques que  son grand portrait par Prud'hon, aujourd'hui au Musée du Louvre, ou celui de Gros, conservé au musée Masséna de Nice. Le visiteur découvrira l'intimité de ses appartements, son goût pour les collections les plus variées - peintures anciennes et modernes, sculptures, antiquités - mais aussi sa  passion pour les jardins, les fleurs et les oiseaux. Ces aspects, souvent méconnus, illustrent le rôle capital que Joséphine a joué dans la constitution du style de l'époque consulaire et impériale. Pour la première fois en France, il sera ainsi possible d'évaluer la place de Joséphine dans l'art français, ce qui n’aurait été permis sans la générosité des prêteurs, publics et privés, tant français qu'étrangers, tels le Musée du Louvre, le Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Victoria & Albert Museum,  S.M. le Roi Carl XVI Gustaf de Suède qui a consenti à des prêts d’objets de sa collection personnelle  et l'apport des collections de Malmaison. »

Photographies du dessous : « Robe à traîne de l'impératrice Joséphine soie, broderies de fil d'or, tulle, 135 x 300 cm. Musée national du château de Malmaison. © Rmn-Grand Palais / Droits réservés. »

Robe Traine


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Richard Le Menn 304 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines