Un accident vasculaire cérébral (AVC) est provoqué par l'interruption de la circulation du sang dans l'une des artères cérébrales ou une rupture. Le plus souvent (85% des cas), l'arrêt de la circulation du sang est dû à un caillot (ou embol) qui bouche une artère cérébrale. On parle d'AVC ischémique ou encore d'infarctus cérébral.
Dans les autres cas (15% des cas), l'AVC est dû à la rupture d'une artère cérébrale, provoquant un saignement dans le cerveau. On parle alors d'AVC hémorragique.
Source iconographique et légendaire: http://www.ameli-sophia.fr/diabete/mieux-connaitre-diabete/avc-et-diabete/definition-de-lavc-et-prevention-des-recidives.html
Nous avons recherché de manière systématique dans la base de données biomédicale PubMed les comptes rendus d’études prospectives de cohorte basés sur une population publiés entre le 1er janvier 1996 et le 16 décembre 2013. Les études étaient sélectionnées s’il s’agissait de rapports d’estimations spécifiques par sexe du risque relatif (RR) d’AVC associé au diabète, et de sa variabilité associée. Nous avons mutualisé tous les RRs spécifiques par sexe et leurs taux, comparant hommes et femmes à l’aide d’une méta-analyse à effet aléatoire avec pondération par l’inverse de la variance.
Les données extraites de 64 études de cohortes, réunissant 775 385 sujets et 12 539 AVCs avec ou sans issue fatale ont été incluses dans cette analyse. Le RR maximum ajusté obtenu par mise en commun des données était de 2.28 (Intervalle de Confiance -IC-95% 1.93-2.69) chez les femmes et de 1.83 (1.60-2.08) chez les hommes. En comparaison des hommes diabétiques, les femmes diabétiques ont donc montré un risque d’AVC plus élevé – le ratio obtenu par mutualisation des RRs était de 1.27 (1.10-1.46 ; I2=0%), sans qu’aucun biais dû aux publications n’ait été détecté. Le différentiel dû au sexe était consistant pour la majorité des cas d’AVC prédéfini, des participants, et des sous-types d’études.
Le risque augmenté d’AVC associé au diabète était significativement plus élevé chez les femmes en comparaison des hommes, indépendamment des différences hommes – femmes concernant les autres facteurs de risques cardiovasculaires majeurs. Ces données représentent un élément de plus aux données déjà existantes montrant que hommes et femmes diffèrent en matière de pathologies liées au diabète et suggèrent donc la poursuite de travaux permettant de clarifier les mécanismes biologiques, comportementaux et sociaux impliqués. Sanne A E Peters PhD et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant – première, 7 mars 2014
Financement : aucun
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ