Bon à savoir avant de lire l’article : ici Trust ne fait pas référence au groupe de hard rock français, célèbre pour son tube : Antisocial.
Je n’avais pas parlé du premier album de Trust lors de sa sortie il y’a deux ans. Pourtant son album TRST s’était retrouvé dans le top 10 albums 2012. Un peu par hasard, mais un choix pas si éphémère.
Hyper sombres, mais légèrements dansants, TRST, nous envoyait dans la figure onze titres à l’allure presque démoniaques. Amis de la coldwave, bonjour.
Trust est de retour aujourd’hui, mais sans sa comparse de l’époque Maya Postepski (membre du groupe Austra). Le premier extrait diffusé sur internet il y’a quelques semaines, prolongeait l’ésthétique du premier album, avec de légers changements.
Le rythme se veut plus dansant, voire festif. À lire le nom de l’album, Joyland, on comprend que le groupe Canadien veut être explicite. Il est quand même difficile de se mettre à sauter partout, Trust conserve sa marque de fabrique : la fête sera éclairée mais par des lumières sombres.
Une voix robotique, plus fluette que celle que l’on connait vient parcourir le disque (Joyland, Rescue, Mister). Elle contrebalance avec l’autre voix, plus grave et tout aussi hybride (Capitol), que l’on a appris à connaitre grâce au premier album. Cette dualité entre l’une et l’autre livre un combat progressif tout au long de l’album.
L’ambiance est moins rude que sur TRST, les titres lorgnent plus facilement vers la pop accessible. Are We Arc? ferait presque pleurer avec son refrain plus humain, pour le coup. Comme-ci un homme voulait reprendre le contrôle de toute cette machine incontrôlable.
Pour des titres comme Rescue, Mister ou Lost Souls/Eelings, je veux bien croire que Trust a injecté plus de joie. Parfois, ça tabasse presque autant qu’un un album de Crystal Castles (Geryon, Peer Pressure). Sa musique est toujours aussi futuriste et transcendante.
Attention, ce clip pique les yeux.
Si vous avez aimé le premier album, vous ne serez pas déçu. Si vous découvrez tout juste Trust, vous pouvez commencer à danser. Mais n’oubliez pas d’éteindre la lumière.