La Journée internationale de la femme est l’occasion de dresser un bilan des progrès réalisés, d’appeler à des changements et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leur pays .
Le thème de cette année, « L'égalité pour les femmes, c'est le progrès pour tous et toutes », vise à souligner combien l'égalité des sexes, l'émancipation des femmes, la pleine jouissance de leurs droits humains et l'éradication de la pauvreté sont essentiels au développement économique et social. Il met également l'accent sur le rôle primordial des femmes en tant qu'agents du développement. www.un.org /fr/
Les femmes ont accès à toutes les fonctions politiques dans les mêmes conditions que les hommes. Pourtant, en 2012, la France compte 22 % de sénatrices et 27 % de députées, alors que les femmes représentent 53 % de l'électorat, malgré la loi du 6 juin 2000 sur la parité qui vise à favoriser l'égal accès des femmes et à des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.
Des progrès ont certes été réalisés. La proportion de femmes dans les conseils municipaux était de 25,7 % en 1995, elle est désormais de 48,5 %, indique l'Observatoire de la parité. La part des femmes dans les conseils régionaux est passée de 27,5 % à 48 % entre 1998 et 2010. La parité est donc quasiment atteinte dans ces assemblées.
Le 8 mars , en France, nous n'aurons pas encore voté (23 et 30 mars) mais déjà , avec la parité sur toutes les listes concernant les communes de plus de 1000 habitants et même la plupart des autres, de moins de 1000 habitants comme Ampus , c'est déjà mieux. Les femmes seront en nombre presque égal avec les hommes. Je dis "presque" parce qu'il n'y a pas encore la parité pour la fonction de maire. Mais ça progresse...
Mais de nombreuses inégalités subsistent:
80 % des tâches domestiques sont encore effectuées par les femmes. La participation des hommes a augmenté de quelques minutes de 1966 à 1986, puis s'est stabilisée et ne progresse plus depuis. Dans 85 % des cas de divorce, la garde des enfants est confiée à la mère. De ce fait, une femme sur trois seulement retrouve une vie de couple après un divorce (un homme sur deux). Cependant, le système de la garde alternée est en progression (10 % environ des divorces).
Les femmes, qui représentent 45 % de la population active (11,2 millions) connaissent un taux de chômage plus élevé que celui les hommes (Ministère de l'Emploi ).
Avec un salaire net annuel moyen de 18 730 euros dans le secteur privé et semi-public, les femmes gagnent globalement 20 % de moins que les hommes (23,315 euros). L'écart est de 14 % dans la fonction publique (Insee).
Chez les cadres, les femmes gagnent 23 % de moins que les hommes, chez les ouvriers 17 % et chez les employés 7 % (Insee).À poste et expérience équivalents elles perdent 10 % du salaire masculin (Observatoire des inégalités).
Et même à Ampus , inégalité inadmissible qui n'a pu germer que dans un cerveau masculin - plus pour longtemps , espérons-le - les femmes n'ont pas de toilettes publiques alors que les hommes en disposent !!! Allez chercher pourquoi ?? Il paraît que ça va changer...Ce ne sera que justice!
Chronologie de la lutte pour l'égalité professionnelle en France :
- 1900 : loi permettant aux femmes d'accéder pleinement au barreau avec accès à la plaidoirie
- 1907 : une loi autorise les femmes mariées à disposer librement de leur salaire
- 1908 : la loi accorde un congé de maternité de huit semaines, sans salaire
- 1920 : les femmes peuvent adhérer à un syndicat sans l'autorisation de leur mari.
- 1928 : congé de maternité, à plein salaire, de deux mois dans la fonction publique
- 1942 : les femmes veuves peuvent travailler, même si leurs maris travaillaient déjà, à condition de ne pas causer de licenciement
- 1944 : droit de vote pour les femmes
- 1945 : suppression de la notion de « salaire féminin ». La notion « à travail égal, salaire égal » est inscrite dans la législation
- 1965 : réforme des régimes matrimoniaux : les femmes peuvent exercer un travail sans l'autorisation de leur mari et bénéficier des avantages sociaux
- 1967 : légalisation de la contraception médicalisée par la loi Neuwirth
- 1971 : instauration du congé de maternité indemnisé à 90 % pour tous
- 1972 : une loi instaure le principe d'égalité de rémunération entre les hommes et femmes ; première d'une série de lois jamais vraiment appliquées sur le sujet
- 1975 : loi interdisant toute discrimination dans la fonction publique; Simone Veil fait voter une loi dépénalisant et encadrant l'interruption volontaire de grossesse ( IVG )
- 1977 : suppression de l'allocation de salaire unique
- 1982 : les femmes de commerçants et artisans peuvent choisir entre trois statuts : conjoint collaborateur, salariée ou associée
- 1983 : loi sur l'égalité salariale entre hommes et femmes, très peu appliquée
- 1984 : le congé parental est ouvert à chacun des parents, au choix
- 1986 : circulaire ministérielle favorisant la féminisation des termes de métiers: artisane, écrivaine...
- 1987 : assouplissement des restrictions sur le travail de nuit
- 1992 : loi contre le harcèlement sexuel
- 2001 : renforcement de la loi de 1983 sur l'égalité professionnelle
- 2005 : nouvelle loi sur l'égalité professionnelle, sans critère contraignant ni sanction, en cas de non-respect des objectifs.
- 2010 : loi relative aux "violences exercées sur les femmes", au sein des couples, ayant des incidences sur les enfants, qui crée le délit de violences conjugales à caractère psychologique. (wikipédia)
- Voicil’introduction de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies.
« Les pays dans lesquels les femmes sont traitées sur un pied d’égalité avec les hommes jouissent d’une meilleure croissance économique. Les entreprises qui comptent des femmes parmi leurs dirigeants affichent de meilleurs résultats. Les accords de paix qui font intervenir des femmes s’avèrent viables à plus long terme. Les parlements où siègent des femmes adoptent davantage de lois portant sur des questions sociales fondamentales comme la santé, l’éducation, la non-discrimination et les allocations familiales. Il ne fait donc pas l’ombre d’un doute que l’égalité entre les femmes et les hommes est un avantage pour tous. »