Rake // Saison 1. Episode 5. Bigamist.
L’épisode précédent m’avait donné envie d’être confiant et puis « Bigamist » fait tout le contraire. Du coup, je ne sais toujours pas sur quel pied danser avec cette
série. Pourtant elle a tellement de potentiel. Encore une fois le côté judiciaire joue le jeu de la logorhée verbale. Il y a tout un tas de choses dites et puis en fait rien de bien intéressant.
On a l’impression que les scénaristes veulent tout caser et du coup, au delà de l’aspect judiciaire, cet épisode tombe dans d’autres pièges. Et notamment celui de créer un épisode cohérent du
début à la fin. Ecrit par Kit Boss, scénariste pour des comédies animées comme Bob’s Burgers ou encore King of the Hill (il y a quelques années
de ça), il n’arrive pas à donner ici à l’épisode une impression de cohérence. Ca part donc dans tous les sens et c’est bien dommage. Il n’y a donc que très peu de substance à sortir de cet
épisode (si tant est qu’il y en ait réellement). Quand on creuse un peu l’épisode on se rend compte que finalement, Rake a de gros problèmes. La série nous avait introduit
précédemment le personnage de Margaret. Tout cela était une bonne idée, surtout de la manière dont l’épisode précédent s’achevait mais j’aurais bien aimé que cela soit encore plus
passionnant.
J’ai comme l’impression que Rake est un peu écrite comme la vie vient, comme si finalement il n’y avait rien à comprendre et se laisser porter par un personnage en roue libre.
Certes Keegan a ses atouts et c’est bien de le laisser courir dans tous les sens, mais est-ce cohérent tout ce que l’on voit à l’écran ? Non. J’ai bien aimé voir Michael
Imperioli (Detroit 187, Les Soprano) dans le rôle d’Alberto Rinaldi qui est accusé d’avoir deux femmes. La polygamie est quelque chose d’amusant au
premier abord et Rake aurait très bien pu faire un vrai ode à la polygamie, faire quelque chose de subversif. Mais rien. La série tombe alors dans l’étalage de clichés plus ou
moins intéressants mais qui ne m’ont finalement pas tant fait rire que ça. Car encore une fois Rake a aussi un problème d’équilibre. On ne sait jamais sur quel pied danser avec
cette série. S’il faut rire ou pleurer, ou bien s’ennuyer. C’est au choix mais malheureusement le téléspectateur que je suis est un peu perdu dans cette série foutraque. Greg
Kinnear a beau être sympathique, son personnage n’a rien d’intéressant finalement.
Note : 3.5/10. En bref, toujours aussi maladroite cette série.