Depuis 2009, des parlementaires ont interrogé les ministres chargés des anciens combattants, sur le plan emploi harkis. Depuis la signature du décret n° 2009-629 du 5 juin 2009 permettant l'application de la loi n° 2008-492 du 26 mai 2008 on peut dire que la déception est grande au sein de la communauté. En effet, de nombreux enfants d'harkis détenteurs du fameux sésame « passeport professionnel pour les emplois réservés » ne se sont vus proposer aucune offre.
Les listes d'aptitude prioritaires, de manière dérogatoire expliquaient que les enfants de harkis pouvaient accéder, sans concours et sans condition d'âge, aux emplois réservés de catégorie B et C des trois fonctions publiques d'État, territoriale et hospitalière.
Comme nous vous l’avions dit, la dénomination d'emploi réservé ne renvoie aucunement à une obligation de recrutement mais à une simple possibilité pour les enfants de harkis de disposer d'une voie d'accès à la fonction publique dont les modalités dérogent au droit commun !
Aujourd’hui et depuis juillet 2009, il nous a été informé que seuls 638 enfants de harkis ont été recrutés dans la fonction publique et quasi exclusivement dans la fonction publique d'État !
Rappelez-vous qu’à l’époque 8 200 enfants de harkis se sont fait connaître des services des rapatriés des préfectures, 5 000 ont accepté d'entrer dans le dispositif d'accompagnement renforcé qui leur était proposé et 1 400 ont, à ce jour, trouvé, retrouvé un emploi ou sont en formation qualifiante.
Malheureusement, le plan emploi harkis n'a pas produit les effets escomptés. Pire, les chiffres annoncés n’étaient purement et simplement que de la communication. On peut dire que la promesse des emplois réservés est comme toutes les promesses : un manque de respect à ceux et celles qui ont cru à la parole donnée.
Pourquoi les choses ont-elles du mal à évoluer ?
Quelle que soit la réponse, nous nous devons de réagir en nous impliquant davantage dans la vie publique afin de trouver la place qui est la nôtre dans notre pays. Nous serons très attentifs et nous disons tout simplement : nous sommes des citoyens responsables et nous voterons, en notre âme et conscience, mais en connaissance de cause pour les municipales et autres élections.