Ce qui ne veut pas dire que l’édition 2014 sera jouée d’avance. Au contraire ! Tout est fait pour offrir des opportunités aux attaquants et aux baroudeurs, aux ambitieux de tous poils et à ceux qui oseront prendre leurs responsabilités. Une édition très ouverte, ce qui augmente considérablement le champ des vainqueurs potentiels.
Du premier au dernier jour, de Mantes-la-Jolie à l’Esplanade des Anglais, il faudra être très vigilant, ouvrir l’œil et savoir se glisser dans le bon coup. Car dans cette course de mouvementss qui s’annonce, tout pourra se jouer n’importe où et n’importe quand : sur un coup de poker ou une échappée au long cours. Une situation pas facile pour les leaders désignés qui devront se méfier des opportunistes et faire intervenir leur garde rapprochée à bon escient. Question de nez et d’expérience.
A ce propos, on fait confiance à Sylvain Chavanel (34 ans) qui a visiblement retrouvé une deuxième jeunesse au sein de sa nouvelle formation suisse, IAM Cycling. Paris-Nice lui a toujours convenu (3ème en 2009) et la forme, semble-t-il, est déjà là, même s’il n’a pas encore ouvert son compteur cette saison. Cela ne saurait tarder, d’ailleurs, tant le Français affiche confiance et sérénité. Il aura notamment pour lui la 4ème étape entre Nevers et Belleville, avec le Fût d’Avenas et le Mont Brouilly dans les derniers kilomètres, au cœur du Beaujolais. Un final accidenté propre à créer des cassures et remettre en question la hiérarchie. Propre aussi à offre une belle occasion à tous ceux qui sauront en profiter.
On pense également au remuant Dumoulin et à tous ceux qui ont les fourmis dans les jambes depuis la reprise : le Colombien Betancur, le champion du monde Rui Costa, les Américains Phinney et van Garderen, le Belge van Avermaet, l’Australien Richie Porte, vainqueur sortant, et l’Italien Nibali qui ne cache pas ses ambitions, entre autres candidats à la victoire finale. Sans oublier les autres Français, représentés en nombre dans le peloton, avec notamment les jeunes Bardet, Bouet, Vichot, Julien Simon ainsi que les sprinters Bouhanni, Romain Feillu, Coquard et compagnie.
Bonne nouvelle : la météo s’annonce très favorable avec une température clémente cette année et La Course au soleil pourrait enfin justifier son appellation, pour le plus grand bonheur des coureurs.
Bertrand Duboux