Lendemains de tempête

Publié le 06 mars 2014 par Lesbottieres

Lors de chaque tempête et encore plus lorsque celle-ci coïncide avec une grande marée (et c’est souvent le cas), le littoral garde les traces de l’agression qu’il a subie, des traces qui prouvent que la mer est devenue une véritable poubelle pour certains et que, sur terre comme dans l’océan, c’est la loi du plus fort qui domine.

Depuis décembre et le début de la série de dépressions que nous avons connue, et pour prouver ce que j’avance plus haut, voici un petit aperçu des découvertes effectuées rien que sur la Grande Plage de Quiberon les lendemains “d’agitation météorologique”

- un jeune phoque blessé (transporté à Océanopolis à Brest pour soins avant de retrouver son océan préféré). Il y aura d’autres cas identiques dans la région.

- un dauphin mort

- plusieurs oiseaux morts probablement d’épuisement ou de faim

- les vagues qui ont littéralement lessivées la côte ont fait réapparaître le long de la presqu’île plusieurs obus remontant à la dernière guerre dont un sur la Grande Plage.

- Le gros souci en matière de pollution fut l’échouage d’une importante quantité de galettes de pétrole qui a entraîné l’interdiction d’accès aux plages pendant plusieurs jours pour nettoyage. J’ai lu que 17 m3 ont été ramassés uniquement entre la pointe de Conguel  et Beg-er-Lan (4-5 km). L’origine de ce pétrole provient soit du dégazage sauvage de navires (on profite des tempêtes, c’est moins visible), soit d’épaves coulées depuis longtemps mais que les tempêtes ont fait bouger libérant ainsi du carburant encore présent à l’intérieur.

- différents objets provenant de containers perdus par des cargos pris par la tempête (ce qui n’est pas étonnant quand on voit le chargement de ces navires quittant les ports).

Mardi dernier, au lendemain de la visite de “Christine”, j’ai fait un petit tour sur cette Grande Plage avec mon appareil photo.

 

  

Pas mal de jouets provenant sans doute d’ ”oublis” dans le sable lors de la dernière saison estivale (pas forcément à Quiberon d’ailleurs)

 

 

Des seringues (neuves et sans aiguille) provenant d’un container ont été ramassées dans la région en très grand nombre. Il en reste visiblement encore…

  

Sur un des bâteaux qui a perdu quelques caissons, il devait y avoir manifestement des ananas

  

et encore quelques plaquettes de pétrole…

A priori,  Christine vient de clôturer la série de tempêtes de l’hiver 2013/2014.

Qui s’en plaindra ?

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