Et ma main tu la sens?

Publié le 06 mars 2014 par Mentalo @lafillementalo

Il y a tout ce passif que nous traînons depuis des générations.

Il y a aussi ce passif que eux traînent, et qui les autorise, pensent-ils, à faire des réflexions que nous ne nous permettrions jamais.

Des proches.

Je n’aime pas quand tu as les cheveux courts.

Je n’aime pas quand tu mets cette jupe.

Tu ne vas pas avoir froid comme ça?

Des moins proches.

Tu prends l’escalier? Tu as raison, après quatre enfants, le corps se relâche un peu!

(Et ma main molle dans ta tronche, tu la sens?)

Non mais franchement, pour une fille qui a quatre gosses, t’es vachement bien conservée quand-même.

Y a tant de filles qui se laissent aller une fois qu’elles ont des enfants.

Il te fait un beau cul, ce jeans.

Elle est sympa, cette jupe, hehehe.

Alors je vais vous dire, les gars.

VOS GUEULES.

Si vous ne voulez pas qu’on vous parle de vos poignées d’amour et de vos chemisettes, de vos coupes de cheveux improbables (voire de votre calvitie naissante) et de vos mariages de couleurs aléatoires, de votre ceinture abdominale qui tient plus du fût de bière que de la tablette de chocolat, fermez-la.

C’est même pas que c’est déplacé, c’est que ça n’a pas lieu d’être, point barre. Même pas pour rire. Même pas en rêve.

Y en a marre. Vraiment.

Nous ne sommes tout simplement pas des objets, nous ne sommes pas votre chose, nous ne sommes pas votre propriété.

Allez faire la vaisselle, plutôt, on ne pourra pas s’empêcher de couiner de bonheur. Rien à faire, on a toujours du mal à se faire à l’idée que c’est juste normal.