JEUDI 06 MARS 2014 – 20h
Au fondement de toute société, il y a l’éducation. L’éducation des enfants, des adolescents, pour qu’ils deviennent des adultes, c’est-à-dire des êtres autonomes et indépendants, qui portent les valeurs et les savoirs de la société à laquelle ils appartiennent.
Déjà, la question pose problème : il s’agit en effet de façonner les jeunes individus, en leur inculquant un certain nombre de règles et de valeurs, tout en leur apprenant l’autonomie. Façonner des êtres autonomes, ce n’est pas chose facile.
A ce premier problème vient se superposer une question : Pour quoi (en vue de quoi) éduque-t-on les jeunes gens aujourd’hui ? Quelles sont les valeurs vers lesquelles tend le système éducatif ? A l’ère du règne de la rationalité économique, de la rentabilité et de la performance à tout prix, peut-on encore apprendre aux individus à être libres ? Peut-on préserver la volonté d’égaliser les chances, censée fonder l’école de la République.
Donner à chacun la chance de pouvoir se construire un avenir, de se faire une place de choix dans la société. Offrir à n’importe quel enfant, qu’il ait grandi à Montluçon, Saint Denis ou Versailles la possibilité de prendre l’ascenseur social sans se cogner la tête contre le plafond de verre. Ascenceur social – plafond de verre : deux expressions que la crise économique a rendu quasiment désuètes, à croire que l’égalité des chances n’est plus une priorité en tant de crise.
L’égalisation des conditions à travers une éducation obligatoire et secondaire de qualité ne devraient-elles pas pourtant être pensée comme un des leviers de sortie de crise ? L’éducation du peuple n’est-elle pas la clé de voûte de la justice sociale ? Pourquoi et comment faut-il penser l’éducation des enfants et des jeunes adultes dans une société qui tend à la massification de la culture et des pratiques sociales ?
Animation : Mélanie et Anaïs
Invité : Mystère
Réalisation : Maxime