AGENDA: Le Tartuffe de Molière au Theatre Royal du Parc !

Publié le 06 mars 2014 par Etv @etvonweb

Le Tartuffe ou L’Imposteur est la pièce de Molière la plus jouée avec Le Misanthrope. La première création de cette pièce a eu lieu le 16 mai 1664… il y a 350 ans … elle est pourtant toujours très  moderne !

Du 6 mars au 5 avril 2014, c ‘est au Théatre Royal du Parc que nous aurons le plaisir de voir ou de revoir cette pièce! 

L’hypocrisie touche toutes les couches de la société et reste un sujet universel.

Molière n’a jamais critiqué les hommes de prière, il démasque les faux dévots qui utilisent les images les plus pieuses et toutes les structures religieuses confondues pour berner les gens à des fins monstrueuses. Nous sommes plus que jamais confrontés à une panoplie de situations de ce genre.

A force d’être censuré et interdit de représentation avec Le Tartuffe, Molière introduit à chaque fois des requêtes auprès du Roi (ses fameux placets). Il retravaille son œuvre et aboutit ainsi, pour la première fois, à la comédie dite de caractère. Une comédie qui ne fait pas seulement rire mais aussi réfléchir. C’est dans ce sens que s’inscrit le travail, à la fois une humeur de comédie pouvant aller jusqu’à la farce ou à d’autres moments frôler la comédie tragique.

Le Tartuffe de Molière s’inscrit dans ce profil d’individu. Il détourne tout bon sens commun et tous les sens. Le Tartuffe est un escroc et un manipulateur, aussi fascinant que Don Juan. Mais quels que soient ses talents d’orateur, ses gestes et ses attitudes, il dissimule mal son impatience de jouir des “réalités”. L’homme est maître de lui, mais il ne l’est pas de son corps. C’est ce qui le perd. Tartuffe invite aussi à s’interroger sur le vrai et le faux, sur le réel et l’apparence.

Ce jeu sur la vérité et la fiction est typiquement baroque.  Le baroque est considéré comme bizarre, extravagant, hors des normes et des codes sociaux. Et dans la façon de percevoir le monde, rien n’est perçu comme stable et absolu. Tout y est fuyant et fugitif. Seule compte en définitive, l’apparence.  Le baroque privilégie les dehors au détriment de l’être intime. Cette vision conduit à la mise en valeur du paraître, tant en vogue aujourd’hui, avec le culte de soi-même, de son plaisir, de sa propre réalisation. De la résurgence de tous les égoïsmes.

“Molière est un magicien qui fait rire de la laideur des hommes”

 

Mise en scène: Monique LENOBLE – Assistanat: Catherine COUCHARD.
Scénographie: Catherine COSME – Lumières : ZVONOK

Costumes et maquillages: BOUZOUK.

Avec : Angelo BISON, Alexandre von SIVERS, Catherine GROSJEAN, Nicole COLCHAT,

Laurence d’AMELIO, Bernard SENS, François MAQUET, Nathan FOURQUET-DUBART,

Sarah MESSENS, Adrien DRUMEL.