Parce que David Lynch se veut multitask, il imagine pour la MEP des petites histoires sur fond de photographie, et surtout, de collages ou d’images retravaillées sur ordinateur.
Small Stories se veut un grand concept : démontrer que chaque photographie peut raconter une petite histoire. Seulement voilà : une petite histoire peut en cacher une autre, une grosse, une grande mais encore faut-il revisiter la notion de celle-ci car une grande histoire ne rime pas forcément avec une bonne histoire. Too bad, Lynch. En marketing, on appelle ça « avoir raté son mix produit ».
On reconnait tout de même l’impressionnant caractère onirique de certaines photographies ainsi que la puissance évocatrice qu’ont – soyons large- un tiers de l’exposition. En 1 seconde, on a notre histoire, on est pris dans la photographie tel un prisonnier. Il faut préciser que, tout comme l’univers de son créateur, les photographies suscitent l’angoisse de par l’utilisation du noir et blanc, les cadrages, mais aussi avec ces personnages étranges et ces bêtes pas très sympas.
En bref, les petites histoires de Lynch se situent quelque part entre la poésie et l’horreur, l’originalité et la platitude, entre la douceur et l’amiante.
Où aller le voir? Maison Européenne de la Photographie, Paris
Avec qui y aller? Un fou du cinéma, de photographie, un Lynchien qui pourra vous trouver toutes les références à l’univers de Lynch
Jeu de briques
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