Ce sujet évoque surtout pour eux l'obligation de "finir son assiette à la cantine". On est loin du message que j'ai tenu à leur transmettre : en résumé être anti-gaspi est un mode de vie qui peut rimer avec gourmandise, plaisir et créativité.
Je leur ai fait apprécier des fruits et des légumes qu'ils détestent habituellement. Je ne les avais pas choisis à cette intention. Il se trouve que c'est ce que j'avais sous la main depuis la veille. Car ne pas gaspiller amène à faire des économies pour peu qu'on soit astucieux et qu'on accepte de tirer parti des bonnes occasions.
Je reviendrai sur le sujet. Beaucoup d'adultes présents étaient à l'affut des bons plans. L'un d'entre eux consiste à faire ses achats le samedi en fin de journée au moment où certaines grandes surfaces bradent les légumes tout prêts (déjà épluchés, donc économiques en temps) pour cause de DLC courte.
Ce soir, en rentrant rompue du Salon de l'agriculture, je trouvai dans mon frigo une boite de presque 200 grammes de chou blanc émincé (40 centimes au lieu de 0,98) que j'ai jeté dans un wok, sans aucune matière grasse.
Quelques secondes plus tard j'ai ajouté une poignée de champignons émincés (valeur soldée 25 centimes) puis, juste avant que cela ne brûle, un demi verre d'eau. Ni sel, ni poivre.
J'ai posé 3 tranches de raclette fumée, aux épices (prélevées dans une barquette acquise moitié prix), dessus quelques secondes.
Dans l'assiette j'ai fait couler sur la raclette un trait d'huile vierge de colza, très jaune, à la saveur très minérale. Le régal a pesé pour moins d'un euro sur le budget. Et surtout c'était un plat que je n'aurais pas songé expérimenter spontanément alors que l'association chou blanc-champignons-raclette est très réussie.
Preuve est fairt qu'on peut se régaler pour peu qu'on soit inventif, et confiant dans ses tentatives.