De la condition féminine

Publié le 05 mars 2014 par Scharpentier

Bientôt le 8 avril, Journée Internationale de la Femme.

Est-ce une bonne chose  cette journée de la femme ? Sans doute encore, à l’échelle internationale. La situation de la femme dans le monde est si disparate, parfois si accablante, terrifiante pour nous autres, femmes françaises.

Au fond, je suis assez favorable à cette journée avec le doux vœu qu’un jour, elle soit abolie, pays après pays, parce que la femme n’aura plus ce statut de « genre » à protéger ou à valoriser.

Ce sera une condition comme les autres.

Le bémol que je déplore dans cette Journée très spéciale du 08 mars, c’est qu’elle représente une sorte de « fourre-tout » et au fond, pas grand chose de concret.

Il y a les femmes battues, les femmes qu’on aime, les femmes opprimées, les femmes dépendantes, les femmes laissées pour compte, les femmes d’exception, les femmes exploitées, les femmes qui ont réussi à déjouer les obstacles de la société, les femmes désavantagées, toutes les femmes… Et finalement, regrouper tous ces combats, tous ces cas particuliers montre qu’une fois encore, la femme est considérée avant tout comme un genre, une condition à part.

Mais à part de quoi quand on sait qu’elle représente la moitié de notre population ?

Celles qui ont besoin qu’on agisse pour elle de manière spécifique sont sans doute celles pour qui cette journée ne dit finalement pas grand chose. Et pour qui, des opération internationales d’envergure, ça particulier par cas particulier, pourrait faire concrètement évoluer leur condition. des démarches exigent déjà, elles sont nombreuses et je les applaudie.

Si cette Journée Internationale de la Femme est un message d’espoir, elle reste un "message". Les actes eux sont portés par des acteurs qui s’impliquent tous les jours pour que les femmes vivent dans de meilleures conditions. Pour que leur condition et la condition humaine ne fassent qu’une, un jour.

« Les pays dans lesquels les femmes sont traitées sur un pied d’égalité avec les hommes jouissent d’une meilleure croissance économique. Les entreprises qui comptent des femmes parmi leurs dirigeants affichent de meilleurs résultats. Les accords de paix qui font intervenir des femmes s’avèrent viables à plus long terme. Les parlements où siègent des femmes adoptent davantage de lois portant sur des questions sociales fondamentales comme la santé, l’éducation, la non-discrimination et les allocations familiales. Il ne fait donc pas l’ombre d’un doute que l’égalité entre les femmes et les hommes est un avantage pour tous. »

M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies

Faut-il qu’être femme soit encore une « condition », dans le sens galvaudé qu’on peut associer à ce terme ?

Un débat qu’on pourrait poursuivre ensemble, même après le 08 mars.