Besoin d’un bon moment de détente, de farfelu, de déjanté ? Tout y est dans ce roman de Romain Puertolas. Il m’a un peu fait penser au livre « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » de Jonas Jonasson. Une histoire complètement tirée par les cheveux qu’il fait bon de lire et de déguster.
Ajatashatru, jeune fakir Rhajastanais, décide de venir à Paris dans le seul et unique but d’acheter un lit à clous dans ce cher magasin suédois, IKEA. Sans un sou en poche et riche de farces et attrapes, notre fakir se laisse enfermer dans le magasin à l’heure de la fermeture mais des employés chargés de changer certains meubles font irruption, interrrompant le repos bien mérité d’Ajatashatru, ce dernier s’étant affalé dans un canapé avec, pour dîner, du saumon piqué au restaurant du magasin.
Terrorisé à l’idée d’être découvert, il se cache dans la première cachette trouvée, à savoir une armoire. C’était sans compter sur le fait que cette même armoire allait faire partie des meubles à expédier… Et voilà donc l’extraordinaire voyage de notre fakir qui commence ! Détourné vers Londres, Barcelone et j’en passe, Ajatashatru va vivre en quelques heures une aventure digne des plus grands films Hollywoodiens.
Fort en retournements de situation, ce livre m’a parfois, je dois l’avouer, laissée sceptique et dubitative. Non que je sois exigeante dans mes lectures, au contraire j’aime tout autant lire des livres légers que des romans plus sérieux.
Les notes en bas de pages et les explications entre parenthèses m’ont fait sourire mais l’énormité de certaines situations ne m’a pas forcément touchée à chaque fois et la fin, un peu prévisible, m’a légèrement déçue. Les remises en questions personnelles du narrateur sont touchantes et reflètent un évident choc des cultures mais je les ai trouvées un peu trop simplettes à mon goût.
J’ai toutefois passé un agréable moment avec ce roman que j’ai, malgré tout, dévoré en quelques heures ;) Un bon moment de détente pour les amateurs d’histoires à dormir debout.
Bonne lecture !
Mon passage préféré :
« Les Suédois, qui étaient des personnes très avisées, avaient même cru bon de dessiner une ligne jaune sur le sol pour indiquer le chemin à suivre au cas où l’un des visiteurs aurait eu la mauvaise idée de sortir des sentiers battus. Tout le temps qu’il fut au premier étage, Ajatashatru ne s’écarta donc jamais de cette ligne, pensant que les rois du meuble en pin avaient certainement posté des snipers en haut des armoires afin de faire avorter toute tentative d’évasion en abattant sur-le-champ tout client pris d’une soudaine envie de liberté. »
Article paru sur le webzine des So Busy Girls