Magazine Conso

Parole aux papas #10 : relation à 3 qui s'installe, comment l'appréhender in utéro ?

Publié le 05 mars 2014 par Juliette Conboudu @Conboudu_Blog
Parole aux papas #10 : relation à 3 qui s'installe, comment l'appréhender in utéro ?

Le thème d'aujourd'hui :

La relation à 3 qui s'installe,

comment l'appréhender in utéro ? 

Une relation de couple qui s'installe n'est déjà pas simple a organiser, à construire. Il faut du temps, de la communication et beaucoup d'amour. Alors quand nous apprenons que d'ici quelques mois nous ne serons plus jamais seul, nous ne serons plus jamais un simple couple mais une famille : tout chavire. 

Un océan d'interrogations nous inonde, un univers de doute s'installe, des peurs infinies nous envahissent... Mais un amour immense prend part au fur et à mesure que les jours passent. 

De mon point de vue de femme et de maman, j'étais la plus heureuse de l'univers en apprenant mes grossesses. Mais il est parfois difficile de se dire que plus rien ne sera jamais comme avant. On a beau se dire que nous pourrons toujours nous octroyer des sorties, des week-end en amoureux, mais notre esprit sera occupé par notre progéniture qui prend forme et qui naîtra. C'est un réel bonheur mais parfois, comme n'importe quel humain, nous avons besoin d'être seul, d'être égoïste en souhaitant juste pouvoir s'enfermer à clef en allant aux toilettes 3 minutes...

In utéro, le bébé se contruit lentement mais surement. Ce temps nous pouvons devons l'user pour profiter de nos derniers instants en temps que "célibataire", jeune couple "libre". Ce temps nous en profitons pour se préparer en couple à l'arriver de ce bout de chou. Pour cela, il est important de poser nos questions, de parler de nos interrogations, nos doutes, nos peurs avec l'être aimé. C'est pendant la grossesse pour moi qu'il ne faut pas hésiter à nous exprimer si notre coeur est lourd :

- "Avons-nous fait le bon choix ? ",

- "Avons-nous eu raison de garder cet enfant ?

- " Sommes-nous prêt à tout assumer ? "...

Ces questionnements je les ai eu, ils m'ont bouffés un peu la vie par moment. Et puis sont arrivés les cauchemars du dernier trimestre. J'ai consulté un psychologue spécialisé en parentalité qui a été formidable. 2 séances ont été suffisantes. J'ai pu exprimer mes doutes et parler de mes cauchemars liés à mon enfance. J'ai fait part de mon angoisse a être mère...

Ces craintes sont une progression logique et rassurante dans ce rôle de parentalité. En les exprimants nous passons justement outre les éventuels dérapages post-partum. Il est important de ne pas les occulter mais de les affronter bien que cela génère une angoisse immense. 

J'ai osé exprimer mes peurs à zhom, il a ensuite osé me faire part des siennes. 
C'est bizarre, mais j'ai été rassurée qu'il en ait...

Et puis, à partir de cette soirée, nous nous sommes rassurés mutuellement, nous étions libérés bien qu'on se sentait un peu "con" en définitive.

Nous nous sommes sentis devenir enfin parent au 7ème mois de grossesse bien que pas préparé du tout à son arrivée car la peur de mal faire était elle toujours dominante jusqu'au jour J où tout s'est effacé. 

Au fur et à mesure que la grossesse évoluait, nous nous aimions de plus en plus fort. Une nouvelle dimension s'était ajoutée à cet amour : celle du parent qui s'éveille ! Plus les jours passaient plus je me disais : "zhom sera le papa idéal pour notre enfant".

Je laisse maintenant la "parole aux papas" afin qu'ils puissent nous apporter leur point de vue. Et aujourd'hui, c'est Papa Teste qui nous fait l'honneur de partager un joli billet, tellement réel. J'ai aimé lire ces quelques lignes dans lesquelles je me suis retrouvée. Je suis certaines que vous vous y retrouverez aussi. Un texte humain, joli et tout en tendresse comme à son habitude. Merci Papa teste


N'hésitez pas nous faire part de votre expérience, c'est grâce à vous, à nous tous et à nos histoires de vie que nous pourrons évoluer positivement !

Parole aux papas #10 : relation à 3 qui s'installe, comment l'appréhender in utéro ?

1, 2, 3…


Par Papa Teste


 
Cette semaine je participe encore une fois au projet "Parole aux Papas" de Juliette. Le thème est celui de l'appréhension de la relation à trois (ou quatre dans mon cas).
Mais pour arriver jusque-là, il faut savoir compter…
 


Quatre
 

Parce que la vie ne commence pas seul, heureusement.
 
Deuxième dans une fratrie de trois, j'ai été bien entouré. Et notre vie de Papa (et surement de Maman aussi) se joue dès maintenant, selon le contexte familial. J'ai eu la chance - et j'en suis conscient - d'être plutôt bien entouré, dans une famille aimante.
Grandir en famille m'a permis notamment d'avoir un exemple un suivre en termes de parentalité et d'éducation.
Les bases se posent dès maintenant, et je ne le sais pas encore, mais elles résonneront bien plus tard…
 


Un


On commence parfois sa vie d'adulte seul une fois qu'on a quitté le cocon familial. Certaines personnes ont cette chance de commencer leur "vie" à deux, ça n'a pas été mon cas.
Lorsqu'on est un, les préoccupations de parents semblent tellement loin. Au final on apprend nous même à vivre déjà, à s'émanciper. Mais quelque part, sans le savoir vraiment, on se prépare à cette vie à trois.
On commence par apprendre à s'occuper d'une maison (d'un appartement plutôt :p), le ménage.
Mais bien sûr, on fait ça pour soi seulement. Alors on se sent prêt pour aller un peu plus loin, mais il manque quelque chose, quelqu'un…
 


Deux
 
Parfois la chance (le destin, le hasard, peu importe comment vous l'appelez), met sur votre chemin la personne qui manquait cruellement…
Alors tous ces gestes que vous faisiez autrefois pour vous seul prennent alors un autre sens. On se partage les malheurs, et surtout les petits et grands bonheurs.
S'occuper de l'appart' n'est plus une simple question d'hygiène, non, maintenant on soigne son cocon. On sent des prémices de famille se dessiner. On sait désormais qu'on sait, et qu'on veut partager sa vie.
Alors il est temps d'appliquer ce qu'on a appris étant petit (et grand).
 


Deux et demi…
 
Certains reconnaitront dans ce "Deux et demi" la façon que l'on a de compter lorsqu'on menace le p'tit ou la p'tite d'une punition. Mais il n'est pas du tout question de punition ici…
Bien au contraire, ce demi dont il est question est le fruit de la petite graine de famille que l'on a plantée.
Alors on fait de la place dans l'appartement (ou on change d'appartement pour un plus grand, peu importe la forme, on fait de la place). On aménage ce qui sera la chambre de ce nouveau colocataire.
Mais qui dit nouveau coloc' dit questionnements… Car ça peut chambouler la place qu'a chacun dans le foyer.
C'est vrai qu'on y était bien dans cette relation à deux, est-ce que ça ne va pas tout casser ? Est-ce que j'aurai toujours la place de l'amant ou ne serai-je qu'un Papa ? Pourrai-je aimer mon fils sans réduire l'amour que j'ai pour sa mère ?
Autant de questions qui ne pourront trouver réponse que lorsque nous serons enfin…
 


Trois
 
Ca y est, le couple s'est transformé en triangle.
C'est nouveau pour tout le monde, chacun doit retrouver sa place à la maison, sans que rien ne soit évident. S'occuper de PtitGars bien sûr, mais ne pas s'oublier. Surtout pas.
Entre le manque de sommeil, le stress, le boulot qui lui ne changera pas pour nous, il faut réajuster toutes les variables (sauf celles de l'amour porté à chacun bien entendu).
Alors on attend aussi avec impatience les premières fois où on pourra laisser le p'tit à garder pour pouvoir passer une nuit, un week-end, une semaine à deux. A se retrouver. C'est une part très importante de la parentalité, de garder cette complicité entre parents, car le bébé le sentira si on lui fait payer d'une manière ou d'une autre la perte du couple…
Et alors que nous avons enfin tous trouvé notre place, voilà qu'on est déjà…

 

 
Quatre
 
Deuxième dans sa fratrie, PtitFrere a été bien entouré. Ce sont encore de toutes nouvelles cartes qui ont été données, PtitGars est désormais GrandFrere (plus si p'tit donc). Encore de nouvelles choses à apprendre, la relation entre les deux frères, les relations de nous parents avec l'un et l'autre des enfants. Se posent aussi de nouvelles questions auxquelles il ne faut pas chercher de réponse : ai-je un préféré ?
Et le cumul de fatigue fait qu'il peut être encore plus difficile de maintenir son couple. Alors chacun se ménage du temps, seul ou avec l'un des p'tits, voire les deux (ce qui fait que l'autre a du temps seul du coup, vous me suivez ?).
Alors nous cherchons encore certainement tous un peu notre place à l'heure actuelle, mais surtout nous prenons soin de notre petite famille.
 
Parce que la vie ne commence pas seul, heureusement…

Merci Papa Teste 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Juliette Conboudu 917 partages Voir son profil
Voir son blog

Dossiers Paperblog

Magazines