Bonjour bonjour!
On se retrouve aujourd'hui avec Elle, un numéro spécial Mode! Mais au delà de cette thématique, ce que l'on retient de numéro, c'est qu'Elle a bien changé de style! On retrouve des pages très classes, très noires et blanches, assez graphiques, avec une police fine: j'adore! On retrouve un Elle plus moderne, plus dans l'air du temps et c'est vraiment agréable :)
Mais delà de la forme, qu'en est-il du fond? :)
On commence avec l'actualité!On a justement un petit édito de Valérie Toranian, qui nous explique ce changement de look pour ELLE :) Elle nous dit qu'ELLE se veut toujours dans l'air du temps, que ce soit pour sa mise en page ou sa présence sur les réseaux sociaux, par exemple (notamment sur Instagram). ELLE est curieuse, et attrape les idées pour se les approprier. Mais Elle veut aussi prouver que le beau papier, le beau livre, le magazine et cette transmission entre les générations, sont toujours là, et sont son moteur. ELLE s'adapte mais ne se renie pas, ne change pas son identité. C'est beau! :) Bien moins "beau", on nous parle ensuite de Miranda Barbour: cette jeune américaine de 19 ans, mariée et sans histoires vient d'avouer à la police avoir tué...22 personnes. D'abord arrêtée avec son mari pour le meurtre de Troy La Ferrara, elle est donc passée aux aveux pour ses autres crimes. Le FBI pense que ses confessions sont réelles, tant elles concordent avec le scénario de meurtres non élucidés! Ce qui choque, c'est bien sûr la quantité de victimes, mais aussi le portrait de la jeune Miranda: jeune, timide, souriante...aux antipodes de l'image, souvent masculine, que l'on se fait d'un tueur en série! Violée à l'âge de 4 ans, elle a été embrigadée par une secte satanique à 13, ce qui pourrait expliquer son comportement. Elle se jusitfie en disant qu'elle n'a tué que de mauvaises personnes, comme La Ferrarra, pédophile selon elle. Aurait-on trouvé une version féminine de Dexter? ELLE nous donne ensuite une petite liste de serial killeuses, comme Amy Archer-Gilligan, qui a été jugée pour 5 meurtres (alors qu'elle en aurait commis 48!) en 1917 ou encore Margie Velma Barfield, exécutée en 1984 pour avoir tué 5 personnes. Brrrrrrr!
Le ventre est notre deuxième cerveau: il est en effet prouvé scientifiquement que le ventre, les organes qui y sont contenus, communiquent avec notre tête! Tout d'abord à cause de la présence de bactéries dans nos intestins, qui forment le "microbiote", qui permet d'assimiler les aliments, protège l'organisme et a donc un impact sur la santé et la digestion. Le cerveau doit "analyser et analyser les substances produites par les bactéries" et doit donc communiquer avec notre ventre! Nos humeurs sont également influencées par nos intestins, qui produisent de la sérotonine, hormone responsable de l'anxiété et de la dépression: il faudrait donc manger des probiotiques pour diminuer ces symptômes! La qualité du microbiote est indispensable pour rester en bonne santé physique et mentale, et des injections voire une greffe sont à l'étude pour soigner certaines maladies, comme le diabète. Personnellement, j'ai toujours été convaincue du lien entre tête et ventre, car, en cas de stress, d'angoisse, j'ai toujours eu mal au ventre, jusqu'à vraiment m'en rendre malade...
Et la mode, alors? Comme Grazia, ELLE nous donne ses impressions sur la Fashion Week de Milan! On retient donc l'idée du tailleur pantalon, rose et très ample chez Blugirl et marine avec des boutons or chez Versace, les inspirations russes de Fendi (avec ses "pantalons en vison rasé" et ses maxi chapkas), ou encore la collection féérique de Dolce & Gabbana, qui rend hommage au Monde de Narnia, entre autres, avec ses robes en mousseline et ses jolies capes. Comme Grazia, la rédaction note l'importance des couleurs or et kaki, mais aussi de l'argent notamment chez Tod's, qui se marie à une pointe de pastel.
Ensuite, Sophie Fontanel nous fait une petite tirade sur la claquette, grande revenante cette année, depuis l'année dernière déjà, avec la version "fourrure"
Comme Grazia, ELLE se pose la question du genre dans la mode, le masculin et féminin: sur fond de mariage pour tous et de l'ABC de l'égalité qui ont mis le feu aux poudres, la rédaction se demande ce qui construit une identité sexuelle, qui nous traverse, à tout âge. La mode, elle, se joue des codes, en faisant défilés des mannequins transgenres, androgynes ou en imposant un homme (Brad Pitt) en tant qu'égérie d'un parfum femme (Chanel n°5). Mais la rédaction souligne que cela ne fait pas peur à l'opinion publique, tant qu'elle reste un "jeu" et ne s'impose pas dans la sphère plus personnelle. Pourtant, pour se débarrasser des carcans, il faut les enlever "comme un vieux vêtement", sans renier son côté fille et son côté garçon. Car, comme le dit la sociologue Nathalie Heinich, "la lutte contre le sexisme n'oblige pas à se débarrasser de la différence des sexes". Il faut donc simplement laisser choisir à chacun sa façon de vivre sa féminité et sa masculinité, sans les effacer! Si un homme veut laisser sa part femme s'exprimer, laissons-le faire, et vice-versa. Il faut s'amuser avec les codes et non les jeter aux oubliettes, les apprivoiser pour mieux se les approprier ;)
On terminera avec cette excellente interview d'Alber Elbaz, qui parle de la mode avec pas mal de lucidité et de créativité. Il nous dit qu'il travaille beaucoup, ce qui fait qu'il n'a pas toujours le temps de répondre à toutes les questions des journalistes ^^ Selon lui, Internet a révolutionné la mode, car on est dans l'instantané, la synthèse, le minimal. Il nous confie aussi qu'aujourd'hui, il s'oblige à penser les vêtements à travers l'écran, qui modifient les jeux des volumes et peut rendre une robe plate, alors qu'elle est spectaculaire en réalité. Il estime aussi que la mode des coupes graphiques et masculines vient justement des écrans, qui capturent mieux ce genre de formes. Alber Elbaz regrette également que les professionnels de la mode soit si blasés, si stressés, si tendus alors qu'ils font "tous partie de la même famille"! Il se confie sur son enfance, et se rappelle qu'il a toujours aimé dessiner, même quand il était en classe, au grand dam de ses professeurs; tous le monde le voyait couturier, en tout cas :) Il aimerait aussi que les cultures locales soient respectées et que les femmes du monde ne veuillent pas toutes se ressembler et nous confie qu'à la fin d'un défilé, il est vidé, se sent seul au monde, et lit absolument toutes les critiques! On sent qu'on est là en face à un grand couturier. Je suis juste très circonspecte sur son discours sur les femmes d'aujourd'hui qui pensent pouvoir tout gérer, tout mener de front, tout réussir alors qu'"elles sont les meilleures quand elle écoutent cette féminité, quand elles sont maternelles". Mouais...
Et les stars?
Il est tout d'abord question de l'affaire Oscar Pistorius: je vous en avais parlé ici, et ça fait maintenant 1 an que le coureur paraolympique a tué, involontairement ou non, sa petite amie, Reeva Steenkamp. Blade Runner, comme on le surnomme à cause de ses prothèses en titane (né sans péronés, il a été amputé des jambes à l'âge de 11 mois), a tiré à plusieurs reprises sur la top model qui partageait sa vie, alors qu'elle était réfugiée dans les toilettes. Selon ses dires, il a pensé qu'un cambrioleur était entré durant son sommeil, et sans ses prothèses, il s'est senti fragilisé, et a tiré, avant de retourner dans la chambre et se rendre compte que sa chérie n'était pas dans le lit et que c'était forcément elle dans les WC. Ses détracteurs, eux, rappellent que l'homme est flambeur, violent et que beaucoup de femmes meurent sous les coups de leur compagnon en Afrique du Sud. A ce jour, les procureurs ont conclu à "un meurtre avec préméditation" et le procès, qui se tiendra le 20 mars, enverra peut être Oscar Pistorius durant 20 ans derrière les barreaux. Affaire à suivre!
Egérie de ce numéro spécial mode, et après une longue série de photos, souvent très jolies, Liya Kebede répond aux questions de la rédaction! Elle nous parle de son combat contre la mortalité infantile (des bébas de moins de 1 an) en Ethiopie: elle participe à la construction d'un hôpital et forme des docteurs, mais se trouve malheureusement confrontée à la fuite des cerveaux de son pays et à l'idée tenace qu'il est normal, pour une maman, soit de mourir en donnant la vie, soit de perdre son bébé...Elle se confie également sur la création de sa marque de vêtements d'inspiration ethnique et éthiopienne, Lemlem, qui fait travailler les artisans éthiopiens donc et permet de sauvegarder certains métiers ancestraux, comme le tissage. Elle a également soutenu la candidature de Barack Obama, car elle voulait que ses enfants, qui, contrairement à elle, vivent en étant une minorité (elle a passé son enfance en Ethiopie alors que ses enfants vivent avec elle, aux US), voient qu'il est possible d'aller loin, même en étant de couleur. Une jolie femme, engagée et pleine de valeurs en plus :)
Jolies photos!
Voila les filles! Et vous, vous en pensez quoi de ce nouveau look pour Elle? :) Des bisous!