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Après "le Pays sans adultes", "Debout les vieux!" d’Ondine Khayat

Par Douceurlitteraire

Déjà charmée par son roman « Le pays sans adultes », j’étais on ne peut plus impatiente de lire celui-ci, son dernier roman qui paraîtra Jeudi 6 Mars aux éditions Michel Lafon.

Pleine d’humanité et de bienveillance, Ondine Khayat sait, par ses mots simples et touchants, nous faire voyager dans ces histoires de vie, dans ces familles et auprès de ces personnes, fictives dans ses romans mais on ne peut plus réelles dans la vie de tous les jours.

Dans « Debout les vieux ! », Ondine Khayat se penche sur le sujet de la retraite et plus précisément sur les premiers mois d’une vie sans travail. Léonce, pour qui son activité professionnelle représentait la partie la plus importante de sa vie voir toute sa vie, sombre dans une grande dépression le jour où ses journées ne sont plus rythmées par le doux bruit de sa machine à coudre et où occuper ses journées devient un calvaire quotidien.

Grosse, moche, inutile, voilà l’image qu’elle se fait d’elle-même et son mauvais caractère, déjà bien développé, est subi par les voisins de la résidence.

Une chaîne de solidarité s’organise autour de cette femme à la répartie exécrable qui, bien que s’efforçant de le cacher, dissimule une infinie tristesse et un profond désespoir dus à des années de souffrance et d’oubli de soi.

«  Léonce était une couturière avec des rêves décousus. Elle se faufilait dans l’existence le plus discrètement possible, et elle aurait aimé faire un ourlet à sa vie pour la raccourcir. »

On y retrouve Slimane, notre cher jeune garçon de 12 ans, personnage principal du roman  «  Le pays sans adultes » qui va tenter de rendre le sourire à cette vieille femme par ses mots d’enfants et sa joie de vivre.

Chaque voisin va y mettre du sien pour redonner ce souffle de vie perdu chez cette femme malgré tout touchante.

Le passage à la retraite est un moment vécu souvent difficilement par certaines personnes, surtout lorsque celles-ci ne pensaient que par leur travail. Pour eux la vie s’arrête, leur rôle dans la société disparait avec leur bleu de travail et retrouver une nouvelle organisation de vie et des centres d’intérêts n’est pas toujours chose aisée.

«  Les séparations de la vie sont douloureuses, mais nécessaires. »

L’image que reflète la société actuelle sur les personnes retraitées est loin  d’être positive et les personnes concernées se sentent souvent lésées dans ce monde laissant pour compte le troisième âge. L’amour n’est plus de leur âge (selon les jeunes), la santé y laisse des plumes, et se faire à un nouveau rythme de vie prend souvent du temps.

Ce roman laisse une impression de bien-être et d’envie de solidarité, bien que redondant sur certains passages.

Les phrases sont simples, sans fioritures et les touches d’humour sont terriblement agréables.

«  – Vous mangez salé ?

- Oui.

- C’est très mauvais pour la tension, il faut supprimer le sel.

- Supprimer le sel ? Vous voulez dire plus du tout ?

- Plus du tout. Pour l’instant.

Léonce eut une vision d’elle dans une maison de retraite, avec des couches et de la bouffe d’hôpital sans sel. Elle se sentit défaillir. »

Ondine Khayat arrive à insuffler au grès des pages tout l’amour et l’humanité qu’elle porte en elle et pour celles et ceux qui avaient aimé « Le pays sans adultes », ce roman vous touchera sûrement.

Un grand merci à Ondine Khayat et aux Editions Michel Lafon pour l’envoi de ce livre.

Bonne lecture !


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