Camel #1:
Andrew Latimer: chant, guitare
Peter Bardens: chant, claviers
Doug Ferguson: chant, basse
Andy Ward: batterie
En 1971, Peter Bardens a un peu le même souci que Manfred Mann, la notoriété en moins, il se doit d'être crédible en démarrant une nouvelle carrière dans un groupe de rock progressif alors qu'il en a une longue derrière lui comme organiste de blues et soul.
Peter Bardens, sans être reconnu du grand public, est un membre incontournable de la scène blues Londonienne.
Au sein des Peter B. Looners, dès 65, il réunit Peter Green et Mick Fleetwood, futurs Bluesbreakers et Fleetwood Mac.
Dès 67, il forme le légendaire Shotgun Express qui comprendra bon nombres de musiciens de blues anglais dont Rod Stewart qui connaîtra la gloire au sein du Jeff Beck Group puis des Faces.
Sans enregistrer beaucoup de disques, Peter Bardens est donc omniprésent, mais alors que ses compères triomphent, il reste coincé dans les clubs de Londres.
En 1971, il se lie d'amitié avec un trio de jeunes musiciens, The Brew qui viennent d'enregistrer un album comme accompagnateurs de Philip Goodhand-Tait, et deviennent Peter Bardens' On avant de changer en Camel.
Après la signature avec MCA, ils enregistrent leur premier album qui sortira en février 1973: "Camel", produit par Dave Williams.
Slow yourself down (A.Latimer-A.Ward)
Mystic Queen (Peter Bardens)
Six ate (Andrew Latimer)
Separation (Andrew Latimer)
Never let go (Andrew Latimer)
Curiosity (Peter Bardens)
Arubaluba (Peter Bardens)
D'abord une première question: Que vient faire Camel dans une galerie discographique dédiée à la scène de Canterbury, aucun de ses musiciens ne venant de cette magnifique ville célèbre pour sa cathédrale?
D'abord, le son de Camel, rock progressif soft, pas très éloigné des premiers Supertramp ou Barclay James Harvest, porte l'influence de Caravan, en jouant tout de même un rock progressif plus marqué, plus épique aussi.
Ensuite, le groupe est devenu par la force des choses, un groupe frère de Caravan, en accueillant dans ses rangs tour à tour les frères Sinclair, puis Jan Schelhaas.
Faut-il rappeler que sur la pochette du premier Caravan, derrière les piédestaux sur lesquels posent les membres du groupe, au loin, tout au loin, figure un dromadaire (ou chameau d'Arabie ne soyons pas mesquins) ?
Ce premier album est excellent, duels épiques entre l'orgue et la guitare, de grands thèmes épiques et colegram (la deuxième fois que je répète un mot, je dois trouver une blague qui colle avec, la 3e fois je me gifle), certes Camel va affiner sa musique, on a affaire à un groupe débutant, mais formé par de grands professionnels et perso, je cherche des défauts à ce disque et je n'en trouve pas.
J'aime ce premier Camel de A à Z et je ne m'explique pas le manque total de succès rencontré à l'époque, d'autant plus que le groupe colle totalement au style de musique en vogue en 1973.
Remarquez, si les premiers chefs d'oeuvres de Caravan ne se vendaient guère, pourquoi vouliez-vous que cet album se vende?
"You can't keep a good band down" disait Uriah Heep, Camel va prouver qu'il est un groupe de toute première qualité dès la cargaison prochaine.
© Pascal "Le Chameau" Schlaefli
Arubalurba City
4 Mars 2014
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