Paul-Marie Couteaux propose d'ouvrir des camps pour les Roms…avec un point d'interrogation.

Publié le 04 mars 2014 par Gezale

« Je me prends à les photographier lorsque j'en croise un trop grand nombre, aux fins de les mettre en ligne ici (NDLR : sur son blog) serait-ce seulement pour apaiser la rage que me donne le spectacle désolant de ces femmes, de ces enfants, et quelquefois de ces familles entières qui, dans un état d'abandon indescriptible, parsèment l'arrondissement, l'amochent de part en part, et rompent le charme de la moindre promenade. » Les promenades de Paul-Marie Couteaux, tête de liste du FN dans un arrondissement de Paris sont gâchées par la vue et la présence de « les ». Ces « Les » ce sont des Roms. Des Roms que Paul-Marie Couteaux ne veut plus voir ni dans nos rues, ni dans nos villes mais dans des « camps » qu’il propose d’ouvrir. Evidemment, en constatant les dégâts causés par sa saillie, le Couteaux en question, président d'un groupuscule d’extrême-droite, a tenté de corriger le tir pour affirmer que la phrase sur son blog relative à l’ouverture de ces camps se concluait par un point d’interrogation… Nous sommes rassurés. Couteaux s’interroge sur l’opportunité d’ouvrir des camps pour les Roms. Il n’a pas encore de réponse. Mais tout de même, la question — pense-t-il — mérite d’être posée et les administrations et les politiques feraient bien d’y regarder de près. Ce serait tellement plus pratique de parquer ces marginaux dans des camps bien gardés où on aurait évidemment plus qu’un œil sur leurs allées et venues et sur leurs fréquentations. Plus de besoin de caméras de surveillance, plus besoin de police, on créerait un corps de gardiens de camps. Cette ouverture de camps créerait des emplois ! Pourquoi s’en priver ? Ce délire verbal de Couteaux doit en débecter plus d’un. En 2014, en France, voilà un candidat espérant être élu conseiller de Paris qui n’hésite pas à proférer, disons le mot, des insanités. Je savais que l’extrême droite était capable du pire mais là, ça dépasse les bornes. Et puis Couteaux nous a appris que ces rassis de la politique qui ont tout connu de l’arc-en-ciel, du gaullisme à Chevènement, de Pasqua à Villiers, de Dupont-Aignan à Le Pen (1), ne comptent pas vraiment dans le débat politique. Ils sont là pour boucher les trous, faire de la figuration. Des seconds couteaux, quoi. (1) Couteaux a appartenu à tous ces partis dirigés par des leaders très différents.