Si je vous parle, ce n’est pas depuis une
conscience lumineuse, mais depuis cette région
de l’âme tissée de nuit et d’épouvante
où la pensée n’est plus la marque d’une richesse
intérieure ou d’ une supériorité morale,
mais la trace humiliée d’une misère spirituelle
si grande qu’elle fut toujours occultée, misère
d’autant plus grande qu’elle ne sait pas son nom
et qu’ elle est faite précisément de l’ignorance
de sa propre malédiction.