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le besoin de cosmétiques non identifié. Récit d’une aventure cosmétique

Publié le 04 mars 2014 par Fashionmama @lafashionmama

Chez une femme, il y’a autant de raisons que d’occasions d’acheter un produit de beauté.

Elles sont tant rationnelles qu’émotionnelles, tant impulsives que motivées.

C’est donc en OVNI – Objectif Vraiment Negligeable et Imaginaire que je me suis rendue en parfumerie dans l’objectif d’acheter quelque chose. Je savais vaguement ce que je voulais – un produit de maquillage, grosso modo. Vous voyez ce que c’est? Tu veux un truc, juste un truc pour te sentir plus belle, moins fatiguée, moins moche et tu te persuade qu’un simple produit te sublimera et changera ta journée. Ce petit quelque chose de nouveau, d’insolite, de différent, que l’on sait dans son sac, que l’on sait et assume éphémère, superficiel et ça nous va.

Toute conseillère de vente chevronnée te reconnaîtra entre mille : t’es parfaite pour te faire acheter la dernière nouveauté, le produit insolite, la nouvelle tendance. 

J’ai bien failli craquer sur les stickers zebra Essie, mais une charmante vendeuse m’a indiqué qu’elle n’avait aucun retour sur ce produit. Produit reposé.

Je finis par harponner, en désespoir de cause, une vendeuse chez Benefit, cette marque sans-franciscaine aux packagings si joliment vintages. Elle se lance alors comme défi de me maquiller comme une voiture volée, non sans me snober au passage. On y est tjs pas. Un drame. Je finis par jeter mon dévolu sur un liner bleu roi, très cheap, en me disant que je ne risquais pas grand chose. Je reste sur ma faim : si le produit est non identifié, il ne peut pas être « pas assez cher » : comment sentir alors ce petit frisson du à la propriété de quelque chose de luxueux, nouveau et différent à la fois ?

Complètement instatisfaite, je me dirige alors vers le une autre parfumerie où là, j’espère trouver une vendeuse plus ouverte à mes besoins et surtout plus experte en « je veux acheter quelque chose d’un peu cher, de joli, de différent et pas forcément utile à la fois, tu peux m’aider s’il te plaît ? »

Une dame m’alpague gentillement et capte mon profil. « Notre experte visagiste va s’occuper de vous ». Haha. On approche. J’explique ma problématique de manière plutôt confuse et assez désargumentée : « je suis brune, c’est l’hiver, j’ai une sale mine, j’ai envie d’acheter un truc pour temporairement et superficiellement regler mon problème ». « J’ai ! » me clame son regard expert et victorieux ; Elle commence par me flatter « avec la couleur de vos yeux, vous pouvez vous permettre beaucoup de couleurs » – me vient à l’esprit alors la fable du corbeau et du renard. Elle me dirige vers la nouvelle collection d’Estée Lauder, ombres à paupières gelée poudrée et me propose deux ombres à paupières, dont un bleu électrique magnifique, qui, j’en suis sûre, irradiera mes yeux marrons fatigués de cette grisaille. En deux temps et trois coups de pinceau, la voilà qui m’applique non seulement le fard, mais une autre couche de mascara (vous ne mettez pas assez de mascara, mademoiselle), d’anti-cernes, de poudre bronzante et de fard à paupières. Et le corbeau, pour montrer sa belle voix, ouvre un large bec-portefeuille, ses achats régla. 

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A shopper chez Planet Parfums, Paris XL et Inno. 



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