ODH Tizi-Ouzou: Des membres du mouvement « Barakat », opposants au 4ème mandat de Bouteflika, ont été interpellé par les services de police ce matin, mardi 4 mars, a-t-on appris.
Dr. Amina Bouraoui, Mme. Hadda Hazem, directrice du quotidien arabophone El Fedjr, et Mehenna, un journaliste du quotidien Le Soir ont été interpellés alors qu’ils se sont rendus au Conseil Constitutionnel pour déposer une lettre demandant le rejet de la candidature de Abdelaziz Bouteflika. La police les a empêchés de rentrer au Conseil Constitutionnel et les a interpelés sur place.
« Jusqu’à quand la police algérienne continuerait à être au service du pouvoir au lieu qu’elle soit au service du peuple !Bouteflika veut se briguer un 4éme mandat par force. Cela passe par l’étouffement de toute voix criant à l’opposé de ses aspirations. La répression ne date pas d’aujourd’hui mais Basta à Tout ça. BARAKAT », lit-on sur le blog du militant Meziane Abane, un des membres du mouvement Barakat suite à ces interpellations.
Madjid
Lettre du mouvement "Barakat" au
Conseil Constitutionnel :
« A Monsieur le Président du Conseil constitutionnel. En votre qualité de Président du Conseil constitutionnel, une institution habilitée à
examiner les dossiers de candidature à l'élection présidentielle, et à décider de leur recevabilité.
Vu les dispositions de la Constitution et des articles de loi relatifs aux conditions d'éligibilitédes candidats, et compte-tenu de l'état de santé du Président sortant, et sa totale incapacité à assumer ses charges constitutionnelles, et après avoir pris acte du dépôt de dossier de candidature de Monsieur Abdelaziz Bouteflika pour un 4e mandat, nous interpellons votre conscience et votre sens du devoir en mesurant l'importance de la mission qui est la vôtre, vous qui êtes à la tête de la plus haute autorité juridique du pays, pour exhorter Votre Honneur à statuer sur le cas de Monsieur Abdelaziz Bouteflika conformément à ce que dicte la loi, avec toute la rigueur et toute l'intégrité que requiert votre fonction.
Monsieur le Président du Conseil constitutionnel, le mouvement Barakat! vous fait porter une responsabilité historique quant au verdict que va émettre votre honorable institution dans ce dossier. Vous en êtes comptable devant Dieu et devant le Peuple. »