Il y a quelques jours, certains artisans, tous métiers confondus, ont peut-être reçu une lettre… LA lettre. Celle qui vous qualifie pour participer au concours “Un des Meilleurs Ouvriers de France”.
A l’occasion de cette aventure qui commence pour vous, et aussi pour ceux qui y ne font encore qu’y penser secrètement, j’ai envie de partager avec vous le parcours qui m’a amené à devenir Meilleur Ouvrier de France.
Cela me ramène en 1996. J’avais 39 ans, la prothèse dentaire était ma passion depuis que j’avais 16 ans. Mes idoles à moi, c’était Klaus MÜTERTHIES, Willi GELLER, TANAKA.
En tant que « faussaire », chaque jour je tentais d’imiter la nature grâce à mes poudres et mes pinceaux. Chaque céramique était un défi pour moi, une nouvelle occasion de faire mieux que la précédente. Et quelle souffrance c’est, pour un prothésiste dentaire, que d’être un éternel insatisfait ! Pourtant, ce perfectionnisme maladif est surement la plus grande des qualités dans ce métier…
Un jour, un sourire sur lequel je travaillais allait changer ma vie. Le hasard a voulu que ce soit le sourire d’un Meilleur Ouvrier de France en ébénisterie. Ravi du résultat, un gros bouquet de fleur à la main, ce monsieur est venu me remercier en personne pour la qualité de mon travail. Il m’a alors glissé que je devrais tenter le fameux concours d’Un des Meilleurs Ouvriers de France…Clôture des inscriptions dans 15 jours !
Dans ma petite ville de Marmande dans le Lot et Garonne, je n’avais jamais entendu parler de ce concours pour mon métier. Toujours curieuse, je me suis renseignée, et toujours intrépide, je me suis inscrite. Pour voir…