Remember

Publié le 04 mars 2014 par Mentalo @lafillementalo

Il y a quelques années, Joli-Papa achète une nouvelle compagne et rencontre un téléphone portable, ou l’inverse, peut-être. Je ne sais plus lequel des deux veut en mettre plein les yeux de l’autre, mais pour le coup c’est sur l’île du Frioul qu’ils y chopent tous les deux plein de sable et d’embruns (la mer était agitée). Tout content de ses deux nouvelles acquisitions, avec l’un il photographie l’autre et envoie le cliché sans commentaire au Jules, qui, toujours élégant, lui répond à peu près en ces termes:

Vous êtes bien charmante mademoiselle, mais je crois que vous faites erreur.

A son père, donc. Dans la famille, on a le lol dans les gênes.

***

La Collégienne est allée à sa première boum. On peut déduire deux choses de cette phrase. Premièrement que je dis boum si je veux, n’étant pas encore prête à ce qu’elle aille en soirée, encore moins à une party (si ce n’est une pyjama-party). Deuxièmement que prends-toi ça dans la face, elle n’a plus trois ans et demi.

C’était une boum déguisée, j’avais esquivé toute tentative de plante-toi-les-aiguilles-yourself-dans-les-doigts jusqu’à ses douze ans et huit mois, je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai dit que nous allions faire son costume nous-mêmes. En même temps, elle a légèrement passé l’âge d’aller danser en Casimir, je ne prenais pas de gros risques.

Moins de vingt-quatre heures avant l’échéance (j’aime vivre dangereusement),  je fis de mes fines mimines à moi toute seule ma première microjupe noire à sequins, pendant qu’elle peignait soigneusement son tish.

Objectivement, elle déchirait, avec ses jambières violettes, ses lunettes à paillettes que Valoche voudrait les mêmes, et sa crinière de lionne. Tellement canon que je me dis qu’il faut que je montre ça à quelqu’un, et j’envoie ma vie, mon oeuvre à Ginie assorti d’un laconique et tonitruant

BABY REMEMBER MY NAME.

Hum. Ginie, toujours élégante, nous gratifia d’un

Non, je ne remember pas ton name.

Elle a perdu mon numéro au fond d’un jacuzzi, c’est tout ce qu’elle a trouvé pour s’excuser. (Ca me donne une furieuse envie de faire des blagues téléphoniques 2.0.)