Jeu Mortel à Echo de Jacqueline Green
Broché : 519 pages
Éditeur : Fleuve Editions
Date de parution : 6 Mars 2014
Collection : Territoires
Langue : Français
ISBN-10 :2265097977
ISBN-13 :978-2265097971
Disponible sur liseuse : OuiPrix éditeur : 18€50
Son résumé :
La petite ville d’Echo Bay est soi-disant touchée par une malédiction. À plusieurs reprises, des jeunes filles sont décédées lors d’un festival. Sydney est un peu marginale, passionnée de photographie. Caitlin est très populaire et très appréciée par tous les élèves du lycée. Tenley, la reine du lycée et meilleure amie de Caitlin, est de retour à Echo Bay après plusieurs années d’absence. Les trois jeunes filles commencent à recevoir des défis anonymes : le mystérieux expéditeur les menace de révéler ce qu’elles cachent à tous si elles ne se plient pas au jeu. Aucune n’a envie de voir son petit secret honteux dévoilé au lycée et le Festival approche…
Mon avis :
Jeu Mortel à Echo Bay est un roman qui ne restera pas sans nous rappeler Pretty Littles Liars de Sara Sherpard et si l’on peut légitimement craindre un déjà vu, Jacqueline Green réussit à s’extirper de cette histoire pour nous offrir la sienne et nous donner des sueurs froides tout au long d’une intrigue presque macabre dont on craint le dénouement.
Echo Bay est une petite ville où tout le monde connait tout le monde et où les ragots vont bon train. Pourtant, quand Caitlain, Dixie et Sydney commencent à recevoir des défis de la part d’un maître chanteur, c’est dans la peur et le secret que ces trois filles vont vivre. En effet, si Caitlin et Dixie sont meilleures amies depuis le CP, Sydney est la paria de l’école et elle se retrouve isolée face à un inconnu qui menace de révéler ses secrets si elle ne réalise pas ses défis.
Entre suspicion et angoisse, un roman qui joue de la psychologie de ses personnages
Le principal atout de ce roman, c’est la capacité de l’auteur à jouer de la psychologie de ses personnages. En les enfermant dans un cocon angoissant, elle les fait frôler la paranoïa et nous entraîne avec eux dans cette chute dans la vide dont on ne sait si l’on en sortira indemne. On tombe, encore et toujours plus vite, à mesure que les défis et les messages du maître chanteur deviennent plus nombreux mais aussi plus dangereux. Course contre la vie ou contre la mort, peu importe, l’important pour ses filles étant de garder ses secrets… Secrets, par peur d’affronter le regard des autres mais aussi par peur de tout perdre et de tomber encore plus vite.
Dans un monde où la popularité est exacerbée et presque encouragée, on constate rapidement que la plume, acérée et incisive, de Jacqueline Green résonne comme une dénonciation et une critique de cette célébrité qui peut entraîner votre chute encore plus vite que votre accession au sommet. Commence alors une course folle qui s’accentue à mesure que l’intrigue progresse. Si le début est assez "bien mais sans plus", quand l’histoire s’enclenche réellement, quand les choses commencent à réellement bouger, on lit parce qu’on devient accro, parce qu’on veut en savoir plus. Alors on se prend au jeu, on essaie de savoir jusqu’où ses filles sont prêtes à aller pour préserver leurs secrets mais aussi jusqu’où elles iront avant de décider de mettre un terme à cette histoire.
A travers des personnalités différentes et torturées, l’auteur nous plonge dans une sorte de conte macabre à faire frémir d’angoisse et qui nous empêche de fermer le livre avant de l’avoir terminé. On espère que tout se finira bien même si l’on pressent qu’un drame va arriver. Pourtant, l’auteur réussit à nous mener par le bout du nez, à nous faire croire que tout va s’arranger, à nous entraîner sur de fausses pistes avant de nous révéler le pot-aux-roses dans un grand coup d’éclat qui entraînera la fin du roman. Une fin qui nous laisse sur un cliffhanger nous donnant envie de nous jeter sur la suite et nous laissant la tête pleine de questions.
En bref, un premier tome passionnant qui plaira aux fans de Pretty Little Liars (à condition de ne pas s’attendre à un copier/coller et de ne pas avoir peur d’y trouver quelques similitudes) mais aussi à ceux qui ont envie d’un roman qui les fera frémir. Alors… Action ou vérité ?