Après l’album hommage de Alain Bashung, l’original. Y a pas à dire, monsieur Gainsbourg était un poète. Les textes oscillant entre sombre polar, histoire d’amour finissant mal et drame érotique, jouent sur les rimes et les rythmes (tantôt reggae, tantôt rock) ; la voix empâtée et alcoolisée de Gainsbarre narre le nanard du genre "j’en ai marre". Un point pour Bashung dans l’interprétation de Marilou Reggae. Mais rendons à César ce qui lui appartient, que voilà une oeuvre majeure dans le panthéon de la chanson française, dérangeante et envoûtante à la fois.